Les remparts que Toul doit à Vauban ne sont que de vulgaires levées de terre, protégées à la base par un parement de belles pierres de taille. Séré de Rivières a adossé, côté ville, toute une série de casernements dont les aérations se font par de grosses cheminées rondes, carrées ou rectangulaires, généralement coiffées de chapeaux pointus, qui hérissent toute l'enceinte.
Ces anciennes casemates sont une énorme ressource de salles pour la ville. Certaines ont été réhabilitées (médiathèque, théâtre du Moulin, salle Aragon...). D'autres, modifiées de façon très anarchiques, servent de garages, d'entrepôts. J'avais émis l'idée que la casemate de la porte Moselle, située entre médiathèque et Centre Culturel Vauban et autrefois utilisée par les services techniques de la ville, bénéficie d'une réhabilitation en centre artistique, faisant jonction entre médiathèque et théâtre. Certes, cela aurait un coût non négligeable, mais il faut aussi le vouloir pour s'en donner les moyens...
Qui dit remparts dit fossés et qui dit fossés dit eau. Celle-ci provient de l'Ingressin, du ruisseau de Franchemare et du canal de la Marne au Rhin. Intra muros, le réseau souterrain se trouve entre "l'entrée des eaux" (Porte de France et boulevard de Pinteville) et la "sortie des eaux"... original ! Les noms de certaines rues sont des indices pour en localiser le trajet. Sous la rue Drouas, il y a encore le canal Vauban qui débouche lui aussi à la "sortie des eaux".
Après avoir franchi la poterne, ce qui n'est possible qu'exceptionnellement, on parvient, côté Moselle, sur une sorte d'île fort appréciée des cygnes et des canards.
On ne peut que regretter le mauvais état de ces loges et se demander si les portes sont d'époque !
L'Entrée des eaux, derrière Pinteville, protégée par ses "demoiselles", coiffées elles aussi, de jolis chapeaux pointus.
La Sortie des eaux (de l'Ingressin et du canal Vauban) comme ont peut rarement la voir depuis la bâtisse de surveillance. A cet endroit, on pouvait descendre une grille fermant toute possibilité d'accès à la ville par voie d'eau. Deux demoiselles complétaient la défense.
L'intérieur d'une caserne de Séré de Rivières encore équipée de son étage.
La poudrière est profondément enfouie sous le rempart derrière le centre de formation agricole. Les deux voûtes longitudinales, dont une est partiellement effondrée, étaient recouvertes d'un parquet. L'endroit, qu'il n'était pas question d'éclairer à la bougie, recevait la lumière par un jeu de miroirs au niveau d'une cheminée. Photo prise au flash, à l'aveugle... qui vaut ce qu'elle vaut, mais il faisait tout noir !
Les demoiselles de Toul sont toutes ICI.
quelle carrière ce Vauban!
RépondreSupprimeret tout ça sans internet, ordinateur, Airbus,...
et pourquoi ça s'appelle demoiselle ces édifices de fortifications?
la dame de l'allemand Damm s'explique mais demoiselle?
et les demoiselles en géologie, pourquoi?
belle page d'histoire,belles photos; que de précisions sur Toul!
On dit les deux, mais je ne sais pas pourquoi je préfère "demoiselle"...
RépondreSupprimerJ'ignore l'origine... Dame et Damm, ça n'a pas le même sens.
Aucune explication géologique non plus, je pense que c'est une toponymie provençale ? On dit aussi cheminée de fée... les demoiselles coiffées ne sont pourtant pas des cheminées !
Bonjour. Très belles photos ! Je connais l'Ingressin et le ruisseau de Franchemare, mais auriez-vous une idée du nom des petits ruisseaux qui couraient à la Croix-de-Metz, jadis, et venaient je pense du Saint-Michel. J'ai lu quelque part le "ruisseau des Bernons". Il y en avait un au niveau de l'actuelle rue Clos-des-Grèves, un autre près de la rue de la Champagne - il passait sous le canal..., mais je ne trouve ces cours d'eau mentionnés sur aucune carte, même ancienne. Merci d'avance, cordialement.
RépondreSupprimerIl y a une "avenue du Pont Bernon" en ville Haute, laquelle n'est pas spécialement réputée pour ses ruisseaux. Avez vous une adresse mail à me communiquer via mamleatoul@gmail.com ?
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