Ce week-end, un événement exceptionnel avait lieu sur la place devant l'église de Marsal (Moselle) : la coulée de trois cloches pour l'église et d'une plus une petite pour l'ermitage de Moyenvic.
La société Voegele de Strasbourg, habituée à ce genre de "démonstration" était à pied d'œuvre pendant les 4 jours que duraient l'opération, sans compter les préparatifs. 4 jours de liesse qui ont éveillé la vieille cité endormie.
Malgré la pluie, la foule était au rendez-vous pour assister à ce rare spectacle. Nous nous étions glissés parmi les curieux.
L'église privée de son angélus, se serait impensable ! Aussi une cloche intérimaire est installée à proximité.
L'installation semble assez le bazar au premier abord !
Démoulage de la petite cloche destinée à l'ermitage Saint Livier à Moyenvic, en musique avec les instruments anciens des Ménestreux de la Branche Rouge.
Puis la cloche est suspendue pour que sa sonorité soit testée avec un diapason lorsqu'on la frappe avec un morceau de bois. La fréquence vérifiée avec un instrument plus précis se révélera exacte à quelques millièmes de Hz près. Destinée à sonner solitaire dans son clocheton, son accordage est inutile. Elle sera baptisée à la prochaine messe dominicale de Marsal.
Pendant ce temps, le mélange de cuivre (80%) et d'étain (20%) qui chauffe grâce à feu de charbon de bois, va bientôt atteindre la température de 1200°C dans sa marmite. On enlève à la louche les impuretés qui flottent comme on écumerait une vulgaire gelée de groseilles, sauf que les cuisiniers ressemblent plus à des cosmonautes qu'à des maîtres queux. Quand la sauce est onctueuse à point , le curé qu'on voit sur la gauche avec son étole jaune, peut la bénir.
Puis les hommes versent le bronze incandescent à la louche dans le canal qui alimente le moule d'argile, enterré pour résister à la pression.
Mission accomplie !
Y a plus qu'à... attendre le refroidissement, mais le démoulage se fera demain, ainsi que la coulée des autres grosses cloches, donc sans nous.
Les 3 grosses cloches partiront à Strasbourg pour le fignolage (élimination des évents, ponçage, ajustage...). Quant à leur installation dans le clocher de la collégiale saint Léger, il faudra encore patienter un peu.
La société Voegele de Strasbourg, habituée à ce genre de "démonstration" était à pied d'œuvre pendant les 4 jours que duraient l'opération, sans compter les préparatifs. 4 jours de liesse qui ont éveillé la vieille cité endormie.
Malgré la pluie, la foule était au rendez-vous pour assister à ce rare spectacle. Nous nous étions glissés parmi les curieux.
L'église privée de son angélus, se serait impensable ! Aussi une cloche intérimaire est installée à proximité.
L'installation semble assez le bazar au premier abord !
Démoulage de la petite cloche destinée à l'ermitage Saint Livier à Moyenvic, en musique avec les instruments anciens des Ménestreux de la Branche Rouge.
Puis la cloche est suspendue pour que sa sonorité soit testée avec un diapason lorsqu'on la frappe avec un morceau de bois. La fréquence vérifiée avec un instrument plus précis se révélera exacte à quelques millièmes de Hz près. Destinée à sonner solitaire dans son clocheton, son accordage est inutile. Elle sera baptisée à la prochaine messe dominicale de Marsal.
Pendant ce temps, le mélange de cuivre (80%) et d'étain (20%) qui chauffe grâce à feu de charbon de bois, va bientôt atteindre la température de 1200°C dans sa marmite. On enlève à la louche les impuretés qui flottent comme on écumerait une vulgaire gelée de groseilles, sauf que les cuisiniers ressemblent plus à des cosmonautes qu'à des maîtres queux. Quand la sauce est onctueuse à point , le curé qu'on voit sur la gauche avec son étole jaune, peut la bénir.
Puis les hommes versent le bronze incandescent à la louche dans le canal qui alimente le moule d'argile, enterré pour résister à la pression.
Mission accomplie !
Y a plus qu'à... attendre le refroidissement, mais le démoulage se fera demain, ainsi que la coulée des autres grosses cloches, donc sans nous.
Les 3 grosses cloches partiront à Strasbourg pour le fignolage (élimination des évents, ponçage, ajustage...). Quant à leur installation dans le clocher de la collégiale saint Léger, il faudra encore patienter un peu.
J'aime beaucoup ce reportage ; il m'a permis entre autre de réviser mes diagrammes de phase et de ne pas rester la quatrième cloche!
RépondreSupprimerLe Cu-Sn est un vrai plaisir!
Je me demande si les fondeurs de Marsal en ont la moindre idée?
Il m'a fallu un bon quart d'heure pour repérer les différentes phases, eutectiques et autre phase delta qui conditionne le son de nos cloches.
Pour ceux qui voudraient réviser ou reprendre leur DEA de chimie métallurgique, c'est ici
http://www.cuivre.org/contenu/docs/doc/pdf/metallurgie/04_bronzes.pdf
Mais c'est bien sûr... la phase delta ! ^^
RépondreSupprimerMes cours de chimie miné sont enfouis profondément dans ma mémoire... (mais je dois les avoir encore qqpart à la maison). Josefovitz me pardonnerait -il ?
https://www.youtube.com/watch?v=eGDsLVDru8M
RépondreSupprimerTout à fait...
RépondreSupprimerEncore mieux avec les images : https://www.youtube.com/watch?v=eGDsLVDru8M