Nos forêts communales sont généralement traitées en taillis sous futaie. Dans les communes touloises, les grumes (hêtre, chêne…) sont vendues par lots lors de ventes groupées qui ont lieu en hiver. Les plus beaux fûts partent en scierie comme bois d'œuvre ou pour l'ébénisterie. Dans ce dernier cas, il s'agit de fruitiers : merisiers et alisiers, l'Alisier torminal pouvant atteindre des valeurs énormes ! Après vente et débardage, le taillis et les houppiers sont proposés en affouages aux villageois pour leur bois de chauffage. Il leur est (normalement !) interdit d'en faire commerce. L'exploitation des forêts est gérée par l'ONF et suit un plan d'aménagement. La tempête de 1999 en a modifié le planning et certaines communes (comme la mienne) ont vu leurs ressources réduites à néant, ou presque, du moins pour plusieurs années.
Les fûts à exploiter sont marqués (martelés) par les agents de l'ONF. Puis abattus en début d'hiver par des bûcherons professionnels. Quant aux affouages, ils sont définis pas les commissions communales, parfois aidées de bénévoles, et répartis en lots. Pour ce faire, on utilise de la de peinture fluo en bombe. Ce marquage est tout un art ! Les "parts" ou "portions" sont distribuées par tirage au sort parmi les familles qui se sont préalablement inscrites. Les affouagistes doivent ensuite respecter certaines règles pour exploiter leur portion, et notamment les dates imposées par l'ONF. Le coût d'un affouage est modeste et voté par le conseil municipal.
Il est à souhaiter que la pratique de l'affouage ne disparaisse pas avec la multiplication des centrales à biomasse qui brûlent le bois plus vite que la nature ne le renouvelle. Souhaitons aussi que les beaux fûts ne partent pas en fumée pour quelques calories chères payées, ou en Chine, avant de nous revenir sous forme de plancher, par exemple.
Taillis sous futaie en forêt de Bicqueley :
Ce beau hêtre qui risque de passer dans quelques années sous les dents acérées d'une tronçonneuse. Il sera peut-être utilisé avant comme semencier pour la régénération :
La présence du hêtre dans notre région est menacée par le réchauffement climatique. Ces cartes extraites d'un article de l'INRA sont éloquentes :
Le chêne (rouvre sur le plateau, pédonculé en terrain plus humide) était par excellence le bois pour la construction navale. Son bois dur est apprécié pour confectionner les tonneaux, les charpentes, mais aussi les planchers et le mobilier, même si nos vieilles armoires lorraines ont de moins en moins la côte !
Le charme est le bois de chauffage par excellence, principal composant du taillis grâce à sa capacité de rejeter de souche. On en trouve quelques individus dans la futaie. Il apprécie une certaine humidité due à la présence d'argiles dans le sol :
L’Érable sycomore est une essence plutôt montagnarde qui se plait dans nos vallons froids. Son bois est utilisé en ébénisterie et en lutherie (érable ondé) :
L’Érable champêtre est un petit arbre calcicole, utilisé en ébénisterie et marqueterie.
Le sapin pectiné ou sapin des Vosges est une essence d'ombre, tolérant des conditions de sol très diverses. Ses utilisations sont nombreuses. Il régénère très facilement par semis, comme en témoigne la présence de jeunes plants à proximité des individus matures ayant déjà fructifié. La légèreté de son feuillage fait qu'on lui préfère l'épicéa comme "sapin" de Noël.
Portion mise en tas par un affouagiste :
Les fûts à exploiter sont marqués (martelés) par les agents de l'ONF. Puis abattus en début d'hiver par des bûcherons professionnels. Quant aux affouages, ils sont définis pas les commissions communales, parfois aidées de bénévoles, et répartis en lots. Pour ce faire, on utilise de la de peinture fluo en bombe. Ce marquage est tout un art ! Les "parts" ou "portions" sont distribuées par tirage au sort parmi les familles qui se sont préalablement inscrites. Les affouagistes doivent ensuite respecter certaines règles pour exploiter leur portion, et notamment les dates imposées par l'ONF. Le coût d'un affouage est modeste et voté par le conseil municipal.
Il est à souhaiter que la pratique de l'affouage ne disparaisse pas avec la multiplication des centrales à biomasse qui brûlent le bois plus vite que la nature ne le renouvelle. Souhaitons aussi que les beaux fûts ne partent pas en fumée pour quelques calories chères payées, ou en Chine, avant de nous revenir sous forme de plancher, par exemple.
Taillis sous futaie en forêt de Bicqueley :
Ce beau hêtre qui risque de passer dans quelques années sous les dents acérées d'une tronçonneuse. Il sera peut-être utilisé avant comme semencier pour la régénération :
La présence du hêtre dans notre région est menacée par le réchauffement climatique. Ces cartes extraites d'un article de l'INRA sont éloquentes :
Le chêne (rouvre sur le plateau, pédonculé en terrain plus humide) était par excellence le bois pour la construction navale. Son bois dur est apprécié pour confectionner les tonneaux, les charpentes, mais aussi les planchers et le mobilier, même si nos vieilles armoires lorraines ont de moins en moins la côte !
Le charme est le bois de chauffage par excellence, principal composant du taillis grâce à sa capacité de rejeter de souche. On en trouve quelques individus dans la futaie. Il apprécie une certaine humidité due à la présence d'argiles dans le sol :
L’Érable sycomore est une essence plutôt montagnarde qui se plait dans nos vallons froids. Son bois est utilisé en ébénisterie et en lutherie (érable ondé) :
L’Érable champêtre est un petit arbre calcicole, utilisé en ébénisterie et marqueterie.
Le sapin pectiné ou sapin des Vosges est une essence d'ombre, tolérant des conditions de sol très diverses. Ses utilisations sont nombreuses. Il régénère très facilement par semis, comme en témoigne la présence de jeunes plants à proximité des individus matures ayant déjà fructifié. La légèreté de son feuillage fait qu'on lui préfère l'épicéa comme "sapin" de Noël.
Portion mise en tas par un affouagiste :
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