Imagine que le maire de ta commune demande que tu fasses des travaux d'assainissement pour ta maison... ça te pompe et t'as pas envie d'y mettre tes économies ! Donc, tu décides de faire ça tout seul, et si un copain te propose son aide, ça ne se refuse pas. En guise de dédommagement, il acceptera bien de partager ton casse-croûte et la chopine qui va avec !
Vous voilà donc tous les deux, pelle et pioche à la main... à creuser au fond du jardin un certain 11 novembre 2006, quand soudain l'un de vous deux s'écrie :
- Hééééééééééééé ! Viens voir c'que j'ai trouvé...
Ton pote brandit un truc, à peine souillé par la terre, ressemblant au gobelet que ta marraine t'a offert pour ton baptême.
Là, t'appelles bobonne qui sort le Miror et la gratounette et qui astique avec frénésie pendant que ton copain et toi continuez de creuser et sortez de terre une trentaine d'objets tous plus jolis les uns que les autres... une vraie batterie de cuisine !
Le soir, tout et là sur la table de la cuisine, bien astiqué, étalé sur le Républicain Lorrain de la veille.
- Qu'est-ce qu'on va en faire ?
- Ben, le vendre, pardi !
Tu te grattes la tête, parce que vendre ça, non seulement tu ne sais pas ce que ça vaut, mais tu ne sais pas non plus comment t'y prendre.
- Si on en parlait au maire ?
Car c'est seulement là que tu te rends compte de l'importance de ta trouvaille. Et enfin, tu prends ta première bonne et sage décision, parce que déjà, t'aurais dû prendre des photos, mais ça, ce n'est pas ton truc, aussi tu n'y as même pas pensé. Ensuite, t'aurais pas dû utiliser le scotch-Brite... mais t'oses pas eng****** bobonne qui a cru bien faire.
Au final, ce sont 21 cuillères, trois coupes, 2 gobelets, 2 timbales emboitables avec un couvercle, 2 salières et une chouette aiguière, que t'aurais bien gardé pour servir ton café, qui constituent le trésor de Pouilly-sur Meuse, un patelin du nord Meusien de 182 habitants, près de Stenay.
Trésor qui a failli être vendu à n'importe qui mais qui a été classé Trésor national, ce qui a permis à Nancy d'en faire l'acquisition - avec quelques aides - pour la bagatelle de 1 million et 400 000 euros.
Il revient 50% de cette somme au propriétaire du terrain (toi), les autres 50 % devant être partagés entre les deux découvreurs... soit 75% pour toi et 25% pour le copain qui t'a aidé à creuser.
Et là tu te dis
- Heureusement que j'avais pas fait venir un terrassier professionnel !
Les pièces d'argent et vermeil datent de la Renaissance (milieu 15ème - milieu 16ème siècles). Elles auraient appartenu à Nicolas Beschefer, notaire à Châlons-sur-Marne au milieu du 16ème. Il aurait enterré sa vaisselle lors des guerres de religion. L'endroit où il l'avait caché faisait partie de la basse-cour du château de Pouilly qui était sous influence du duc de Lorraine alors qu'on n'aimait pas particulièrement les protestants !
L'ensemble du trésor est exposé dans une vitrine unique du musée Lorrain à Nancy qu'il quittera le 11 mars 2012 avant d'y revenir définitivement. Pour "étoffer" la visite, la notion de "trésor" est précisée avec quelques objets. Deux très belles grandes tapisseries permettent de comparer avec la vaisselle utilisée durant cette période, dont il ne reste pratiquement pas d'autres témoins que des évocations graphiques.
Vous voilà donc tous les deux, pelle et pioche à la main... à creuser au fond du jardin un certain 11 novembre 2006, quand soudain l'un de vous deux s'écrie :
- Hééééééééééééé ! Viens voir c'que j'ai trouvé...
Ton pote brandit un truc, à peine souillé par la terre, ressemblant au gobelet que ta marraine t'a offert pour ton baptême.
Là, t'appelles bobonne qui sort le Miror et la gratounette et qui astique avec frénésie pendant que ton copain et toi continuez de creuser et sortez de terre une trentaine d'objets tous plus jolis les uns que les autres... une vraie batterie de cuisine !
Le soir, tout et là sur la table de la cuisine, bien astiqué, étalé sur le Républicain Lorrain de la veille.
- Qu'est-ce qu'on va en faire ?
- Ben, le vendre, pardi !
Tu te grattes la tête, parce que vendre ça, non seulement tu ne sais pas ce que ça vaut, mais tu ne sais pas non plus comment t'y prendre.
- Si on en parlait au maire ?
Car c'est seulement là que tu te rends compte de l'importance de ta trouvaille. Et enfin, tu prends ta première bonne et sage décision, parce que déjà, t'aurais dû prendre des photos, mais ça, ce n'est pas ton truc, aussi tu n'y as même pas pensé. Ensuite, t'aurais pas dû utiliser le scotch-Brite... mais t'oses pas eng****** bobonne qui a cru bien faire.
Au final, ce sont 21 cuillères, trois coupes, 2 gobelets, 2 timbales emboitables avec un couvercle, 2 salières et une chouette aiguière, que t'aurais bien gardé pour servir ton café, qui constituent le trésor de Pouilly-sur Meuse, un patelin du nord Meusien de 182 habitants, près de Stenay.
Trésor qui a failli être vendu à n'importe qui mais qui a été classé Trésor national, ce qui a permis à Nancy d'en faire l'acquisition - avec quelques aides - pour la bagatelle de 1 million et 400 000 euros.
Il revient 50% de cette somme au propriétaire du terrain (toi), les autres 50 % devant être partagés entre les deux découvreurs... soit 75% pour toi et 25% pour le copain qui t'a aidé à creuser.
Et là tu te dis
- Heureusement que j'avais pas fait venir un terrassier professionnel !
Les pièces d'argent et vermeil datent de la Renaissance (milieu 15ème - milieu 16ème siècles). Elles auraient appartenu à Nicolas Beschefer, notaire à Châlons-sur-Marne au milieu du 16ème. Il aurait enterré sa vaisselle lors des guerres de religion. L'endroit où il l'avait caché faisait partie de la basse-cour du château de Pouilly qui était sous influence du duc de Lorraine alors qu'on n'aimait pas particulièrement les protestants !
L'ensemble du trésor est exposé dans une vitrine unique du musée Lorrain à Nancy qu'il quittera le 11 mars 2012 avant d'y revenir définitivement. Pour "étoffer" la visite, la notion de "trésor" est précisée avec quelques objets. Deux très belles grandes tapisseries permettent de comparer avec la vaisselle utilisée durant cette période, dont il ne reste pratiquement pas d'autres témoins que des évocations graphiques.
Vue d'ensemble montrant aiguière, coupes, cuillères
Les 2 salières ; celle de devant, seule pièce en mauvais état, est en trois morceaux.
Un ensemble de 2 gobelet empilables et le couvercle qui va dessus.
L'aiguière est incontestablement une pièce prestigieuse.
Ce sont de trés jolies pièces ! Ce n'est pas pour cela qu'il faire de son jardin un emmenthal ! Bon mardi Mamléa
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