"Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé..."
(Le Renard au Petit Prince)
(Le Renard au Petit Prince)
La couleur des blés a inspiré de façon différente Blankass et Saint Exupéry. Moi aussi, j'aime la couleur dorée des blés, quand, dans l'été qui commence, ils ondulent au vent tiède de juillet...
Sauf que là, en cette fin de février, la poésie retombe, car les blés dorés, ce sont des blés gelés ; cuits par un hiver sournois qui nous a apporté du grand froid sans avoir eu au préalable la précaution de couvrir les champs d'un blanc manteau de neige.
Du coup, la campagne est toute cramée et toute dorée !
Du coup, la campagne est toute cramée et toute dorée !
- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
S'est écrié un jour Georges Jurain, notre prof de géologie à qui je rends ici hommage, alors que nous étions jeunes étudiants de sortie dans la carrière de la Nanquette, sur le plateau de Haye au-dessus de Nancy.
- Ben, c'est un galet !
C'était effectivement un beau gros galet de quartz bien dodu et innocent à la peau rougeâtre. Nous nous sommes regardés, nous sentant presque coupable de la présence de ce truc anachronique sur la côte de Moselle et qui ne nous avait même pas interpelés.
Nous découvrions les traces d'une vieille terrasse alluviale de la Moselle avant que celle-ci, dévalant de la montagne vosgienne, n'ait creusé sa vallée et entaillé le plateau calcaire.
S'est écrié un jour Georges Jurain, notre prof de géologie à qui je rends ici hommage, alors que nous étions jeunes étudiants de sortie dans la carrière de la Nanquette, sur le plateau de Haye au-dessus de Nancy.
- Ben, c'est un galet !
C'était effectivement un beau gros galet de quartz bien dodu et innocent à la peau rougeâtre. Nous nous sommes regardés, nous sentant presque coupable de la présence de ce truc anachronique sur la côte de Moselle et qui ne nous avait même pas interpelés.
Nous découvrions les traces d'une vieille terrasse alluviale de la Moselle avant que celle-ci, dévalant de la montagne vosgienne, n'ait creusé sa vallée et entaillé le plateau calcaire.
Mais ce caillou patatoïde d'origine vosgienne est encore plus incongru ici, dans la vallée de la Meuse, où le fleuve est sans rapport direct avec la montagne susceptible d'avoir fourni un tel matériau.
Je suis donc heureuse d'apprendre, preuve à l'appui, à ceux qui l'ignoreraient, que la Moselle passait ici, il y a bien longtemps et que c'est elle qui a façonné la belle large vallée où la Meuse zigzague comme un serpent au milieu des prairies roussies par l'hiver.
J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer le phénomène à propos du marais de Pagny-sur-Meuse tout proche.
Je suis donc heureuse d'apprendre, preuve à l'appui, à ceux qui l'ignoreraient, que la Moselle passait ici, il y a bien longtemps et que c'est elle qui a façonné la belle large vallée où la Meuse zigzague comme un serpent au milieu des prairies roussies par l'hiver.
J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer le phénomène à propos du marais de Pagny-sur-Meuse tout proche.
J'ai préparé hier un article sur le même sujet, mais il ne passera que dans quelques jours. Mais c'est vrai que ne peut pas passer à coté. Le mien est moins technique, je ne suis pas géologue ... Les caractères à saisir sont parfois illisibles ! Bon lundi Mamléa
RépondreSupprimerPages toujours très intéressantes et d'excellente qualité; thèmes à propos et très fouillés. Félicitations pour votre blog.
RépondreSupprimerJe ne peux rater celle-là d'Alphone Allais:
« Plus les galets ont roulé, plus ils sont polis. Pour les cochers, c’est le contraire. »
Terrible, tous ces champs jaunes !
RépondreSupprimer