Dans des temps si anciens que probablement je n'étais pas encore née, la Michonnette était, au pied de la porte de Moselle, un joli jardin public comme en témoigne une carte postale ancienne éditée dans le livre "Toul et le Toulois en cartes postales" de Gérard Howald.
Jean Bondois, spécialiste de l'histoire de Toul, a raconté dans l'édition du 13 juin 2010 de l'Est républicain, que cet espace fut destiné à recevoir les gravas qui encombraient les rues de la ville après les bombardements de la guerre de 39/45. L'ER avait titré cet article '"une ville sous la Michonnette".
Devenu terrain vague à deux pas des silos et de la Moselle canalisée, cet espace fut bientôt utilisé comme parking. On s'y salissait les chaussures et le bas de caisse de sa voiture dans une boue blanche due à la grouine mouillée, mais on y trouvait toujours de la place, même si bus et camions utilisaient la partie opposée à la ville pour y passer la nuit, voire davantage. La nouvelle municipalité (socialiste) élue en 2001 décida de faire un petit geste pour les non toulois qui se rendaient à Toul pour travailler ou consommer et goudronna une large bande centrale. Ce n'était pas la panacée, puisque les voitures devaient encore se mettre dans la boue et que la largeur de la bande goudronnée eut pour conséquence la diminution conséquente du nombre de places, les autos sur la troisième rangée risquant d'être bloquées. Seuls ceux qui sortaient tard du travail, plus sûrs de pouvoir en sortir, osaient s'y aventurer.
Les camions et bus furent interdits. Les colonnes de tri déplacées, ce qui permis de gagner quelques places.
Bref, c'était quand même un foutoir sympathique, même s'il m'est arrivé de ne pas y trouver de place et de me plaindre de ce que les automobilistes prenaient leurs aises en ne serrant pas suffisamment leurs véhicules les uns contre les autres.
Finalement, il a été décidé d'aménager cet espace et d'y créer un parking digne de ce nom. Sans doute y perdra–il toute sa rusticité mais Toul y gagnera en accessibilité si réellement, comme promis, la capacité d'accueil y est augmentée.
D'ores et déjà, on y a installé des grands lampadaires dont la hauteur rivalise avec les perspectives sur la cathédrale. On a aménagé dans un premier temps, côté ville, au pied des deux vieux marronniers (vestige du petit jardin ?) des places pour handicapés.
L'hiver a passé pendant lequel plus d'un s'est accroché le pare-choc sur les plots provisoires destinés à protéger les lampadaires.
Les beaux jours revenus, les travaux ont repris, destinés dans un premier temps à réhabiliter le fossé des fortifications et à y créer un chemin comparable à celui qui longe les remparts au pied de la cathédrale. Excellente initiative ! Pour ce faire, on a vidé les fossés de leur eau (qui ne provient pas comme certains veulent bien le croire de l'Ingressin, mais du ruisseau de Franchemare) et une grosse pelleteuse est venue dégager la muraille. La pelleteuse s'est enlisée dans la boue vaseuse noire sous le regard ironique des hérons du coin qui trouvent dans les flaques résiduelles quelques ablettes argentées à se mettre sous le bec.
Jean Bondois, spécialiste de l'histoire de Toul, a raconté dans l'édition du 13 juin 2010 de l'Est républicain, que cet espace fut destiné à recevoir les gravas qui encombraient les rues de la ville après les bombardements de la guerre de 39/45. L'ER avait titré cet article '"une ville sous la Michonnette".
Devenu terrain vague à deux pas des silos et de la Moselle canalisée, cet espace fut bientôt utilisé comme parking. On s'y salissait les chaussures et le bas de caisse de sa voiture dans une boue blanche due à la grouine mouillée, mais on y trouvait toujours de la place, même si bus et camions utilisaient la partie opposée à la ville pour y passer la nuit, voire davantage. La nouvelle municipalité (socialiste) élue en 2001 décida de faire un petit geste pour les non toulois qui se rendaient à Toul pour travailler ou consommer et goudronna une large bande centrale. Ce n'était pas la panacée, puisque les voitures devaient encore se mettre dans la boue et que la largeur de la bande goudronnée eut pour conséquence la diminution conséquente du nombre de places, les autos sur la troisième rangée risquant d'être bloquées. Seuls ceux qui sortaient tard du travail, plus sûrs de pouvoir en sortir, osaient s'y aventurer.
Les camions et bus furent interdits. Les colonnes de tri déplacées, ce qui permis de gagner quelques places.
Bref, c'était quand même un foutoir sympathique, même s'il m'est arrivé de ne pas y trouver de place et de me plaindre de ce que les automobilistes prenaient leurs aises en ne serrant pas suffisamment leurs véhicules les uns contre les autres.
Finalement, il a été décidé d'aménager cet espace et d'y créer un parking digne de ce nom. Sans doute y perdra–il toute sa rusticité mais Toul y gagnera en accessibilité si réellement, comme promis, la capacité d'accueil y est augmentée.
D'ores et déjà, on y a installé des grands lampadaires dont la hauteur rivalise avec les perspectives sur la cathédrale. On a aménagé dans un premier temps, côté ville, au pied des deux vieux marronniers (vestige du petit jardin ?) des places pour handicapés.
L'hiver a passé pendant lequel plus d'un s'est accroché le pare-choc sur les plots provisoires destinés à protéger les lampadaires.
Les beaux jours revenus, les travaux ont repris, destinés dans un premier temps à réhabiliter le fossé des fortifications et à y créer un chemin comparable à celui qui longe les remparts au pied de la cathédrale. Excellente initiative ! Pour ce faire, on a vidé les fossés de leur eau (qui ne provient pas comme certains veulent bien le croire de l'Ingressin, mais du ruisseau de Franchemare) et une grosse pelleteuse est venue dégager la muraille. La pelleteuse s'est enlisée dans la boue vaseuse noire sous le regard ironique des hérons du coin qui trouvent dans les flaques résiduelles quelques ablettes argentées à se mettre sous le bec.
(À suivre !)
(Photos du 24 et 26 mai 2011)
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