Notre brave "casseur" avait émis le souhait d'être enterré sur la hauteur. Son bourreau romain, non dénué d'humour, lui dit alors : "Demande à ton dieu de t'emmener sur la colline". Il dut être surpris de voir sa victime prendre sa tête entre ses mains et entreprendre l'ascension vers le plateau. Se trouvant pas très propre, ou pour qu'on ne le suive pas à la trace du sang qu'il perdait en abondance, Élophe se nettoie dans une source qu'il fait surgir sur le chemin escarpé. Poursuivi par les Romains, remis de leur surprise, alors qu'il a presque atteint son but, il se cache dans une faille, ancien lieu de guet, qu'une araignée aurait protégée de sa toile, pour échapper à ses poursuivants.
Arrivé sur la hauteur, dans l'actuel cimetière de Soulosse (Solimariaca), il s’assoit sur une pierre qui s'amollit à son contact, prenant l'empreinte de son corps avant qu'il ne meure.
De nos jours, l'eau claire coule à la fontaine, une statue en terre cuite du saint est blottie au fond de la faille moussue et la pierre est visible dans le cimetière.
Un pèlerinage-chemin de croix a lieu tous les ans sur la trajet parcouru par Élophe, depuis la chapelle au bord du Vair jusqu'à l'église, en haut, sur le plateau.
Édifice protégeant la pierre sur laquelle Élophe s'est assis avant de mourir
Pour compléter l'histoire et la légende, dans la famille, on n'avait pas trop la tête sur les épaules, puisque Eucaire (dont le gisant se trouve dans l'église de Liverdun) et sa soeur Libaire font partie des saints céphalophores lorrains.
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