Se promener en forêt en ce délicieux début novembre. Marcher dans le tapis de feuilles mortes qui jonchent le chemin. Les feuilles de hêtre fauves volent, crissent sous mes pas avec un bruit de papier de soie froissé. Les gerbes de feuilles de chêne aux bords harmonieusement lobés, aux teintes fanées, explosent comme des vagues sur un rocher. Les feuilles de charme grises, enroulées sur elles-mêmes, s'effritent sous mes pieds. Ici, la feuille plus rouge d'un merisier ou d'un alisier torminal, vient apporter sa note carmin à la moquette rousse. Là, les érables ont perdu d'un bloc leur frondaison dorée. Cela fait une auréole lumineuse au pied de l'arbre. Les feuilles argentées des alisiers blancs luisent aux rayons de soleil filtrés par la ramure à demi-nue. La feuille d'alisier blanc est comme une tartine de confiture : elle tombe toujours au sol côté face !
Je traine les pieds, pour le plaisir de la musique ainsi produite, pour faire valser les feuilles sèches.
L'odeur suave de l'humus en formation, de l'humidité cachée sous la litière est comme la poussière qu'une ménagère paresseuse aurait glissée d'un coup de balayette sous le tapis. Il suffit d'en soulever le coin pour que la fragrance s'évapore, légère et suave. Les champignons sont trop rares parce que la saison est plutôt sèche. Quelques-uns achèvent de pourrir au pied d'une souche. Ils participent à la symphonie olfactive.
Pas de chant d'oiseau, de rares promeneurs ou vététistes. De temps à autre, le vrombissement d'un mirage 2000 issu de la base aérienne voisine. Au détour d'un chemin, le ronflement d'un moteur s'approche derrière nous, c'est celui d'un tracteur poussif, venu d'on ne sait où, allant on ne sait où. Il laisse derrière lui un relent parfumé de gasoil mal consumé.
Le tracteur s'éloigne, les avions atterrissent. Le soleil descend derrière la forêt, puis bientôt derrière la colline. L'humidité tombe en même temps que la brume à laquelle se mêle la fumée des cheminées, dégageant une délicieuse odeur de feu de bois. Chez moi, l'affouage est une tradition ancestrale à laquelle les villageois sont très attachés.
J'aime le bruit et l'odeur d'une bûche qui crépite dans l'âtre !
Je traine les pieds, pour le plaisir de la musique ainsi produite, pour faire valser les feuilles sèches.
L'odeur suave de l'humus en formation, de l'humidité cachée sous la litière est comme la poussière qu'une ménagère paresseuse aurait glissée d'un coup de balayette sous le tapis. Il suffit d'en soulever le coin pour que la fragrance s'évapore, légère et suave. Les champignons sont trop rares parce que la saison est plutôt sèche. Quelques-uns achèvent de pourrir au pied d'une souche. Ils participent à la symphonie olfactive.
Pas de chant d'oiseau, de rares promeneurs ou vététistes. De temps à autre, le vrombissement d'un mirage 2000 issu de la base aérienne voisine. Au détour d'un chemin, le ronflement d'un moteur s'approche derrière nous, c'est celui d'un tracteur poussif, venu d'on ne sait où, allant on ne sait où. Il laisse derrière lui un relent parfumé de gasoil mal consumé.
Le tracteur s'éloigne, les avions atterrissent. Le soleil descend derrière la forêt, puis bientôt derrière la colline. L'humidité tombe en même temps que la brume à laquelle se mêle la fumée des cheminées, dégageant une délicieuse odeur de feu de bois. Chez moi, l'affouage est une tradition ancestrale à laquelle les villageois sont très attachés.
J'aime le bruit et l'odeur d'une bûche qui crépite dans l'âtre !
C'est très beau, poésie, précision, sens de l'observation, les 5 sens en éveil.
RépondreSupprimerMerci pour ce billet.
Flattée... merci !
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