jeudi 6 juin 2013

Qui s'y frotte s'y pique (241)

Un petit coup de peinture fraiche pour le chardon des grilles du parc Sainte Marie, et déjà publié sous le numéro 71.

Avec un détail qui m'avait échappé sur le portail latéral.

Ma reconnaissance à celui (*) qui trouvera l'auteur de cette œuvre, un des plus beaux chardons lorrains de ma collection.

Edit : il s'agit d'Auguste Bernardin, serrurier à Clermont-Ferrand et fut mis en place en 1912, soit après l'exposition de 1909.

(*)Merci à Cirta



5 commentaires:

  1. En deux mots, éléments disponibles :

    Décembre 1905 : concours ouvert avec cahier des charges précis pour l’établissement des grilles au Parc Sainte-Marie alors qu’avant intervention de 2 architectes nancéiens Gutton et Lanternier, l’architecte Patouillard choisi par la municipalité voulait passer le marché directement avec une société d’Orléans.

    Janvier 1906 Aucun des 23 projets de serruriers n’est retenu par la commission réunis sous la présidence de l’architecte de la ville, ceci pour une question de prix et malgré le scandale puisque chaque participant a engagé des frais importants.
    L’architecte de Nancy Jacquemin considère comme d’autre que le concours est truqué, puisqu’en définitive l’architecte pourra choisir son candidat.

    Septembre 1911 Le projet de grilles est présenté par son concepteur l’architecte Patouillard, architecte par ailleurs de l’Ecole des Beaux- Arts (1909), pour une somme de 42000 F plus 2000 F d’honoraires. Cet architecte a été choisi pour « donner une continuité » à l’Ecole. On espère la pose au printemps 1912. Patouillard souhaite donner le marché à une entreprise parisienne (il travaille sur Paris) ; nouveau scandale vu les capacités des serruriers-métalliers nancéiens.
    Aucune info sur le métallier choisi en définitive, parisien ou nancéien

    Août 1922 Dépenses totale pour grilles dont honoraires à Patouillard : 50804 F.
    En conclusion, René Patouillard Demoriane est bien l’architecte qui a choisi le modèle des grilles du Parc Sainte-Marie dont les beaux chardons que je me plais à photographier tout comme vous MamLéa.

    Bon à savoir

    René Patouillard-DEMORIANE, qui reçut le premier Grand prix d’architecture en 1895, a construit l’École des Beaux-arts de Nancy, l’Institut National Agronomique de la rue Claude Bernard à Paris et la mairie du Vème arrondissement de Paris, la première maison d’élèves ingénieurs de la Cité Internationale à Paris
    René Patouillard-Demoriane (Toulouse 1867- 1957)
    Il travaille dans un cabinet d’architecte parisien en 1881, puis entre en 1883 à l’École des beaux-arts, dans l’atelier Léon Ginain; pendant ses études, il travaille dans l’agence de Ferdinand Dutert et collabore aux travaux du Muséum d’histoire naturelle. Premier Grand Prix d'Architecture en 1895 (programme de Palais des expositions et des fêtes), il est pensionnaire de l’Académie de France à Rome entre 1896 et 1900. En 1904, il obtient la médaille d'honneur pour son envoi sur l’île Tibérine à Rome, exposé au Salon des artistes français.
    Il est chargé d’étudier le projet de décoration du nouveau pont du palais sur la Néva à Saint-Petersbourg en 1901.
    Avant la première guerre, il construit l’École des beaux-arts de Nancy, l’Institut agronomique, rue Claude-Bernard (Paris 5e), et la banque de l’Indochine, bd Haussmann (Paris 9e).
    Après la guerre, il participe à la reconstruction des régions dévastées dans les Ardennes, à Monthois, Séchaux et Bouconville; il agrandit les abattoirs de la Villette, et construit différents édifices administratifs à Paris (mairie du 5e arrondissement, 1930, siège de la Compagnie d’assurance des travailleurs français à Chartres et à Paris, clinique chirurgicale pl. d’Alleray, 15e arr., laboratoires du Bâtiment et des travaux publics rue Brancion, 15e arr.).
    En 1920, il est envoyé par la ville de Paris en mission aux États-Unis, où il réalise une étude sur l’industrialisation des abattoirs à Chicago.
    Il est l'architecte de l’Opéra de 1921 à 1930.
    Il succède à Pierre André pour diriger un atelier d’architecture à l’École des beaux-arts entre 1930 et 1937.
    Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en 1910.

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  2. Voila qui est détaillé. Merci !

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  3. A noter également que dans la réalisation initiale les deux pilastres en granit des Vosges(1.16m de largeur et 4 m de hauteur
    / entrée Boffrand) étaient terminés par une lanterne en bronze et trois lampes électriques.

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  4. bonjour Léa tres heureux d'avoir decouvert votre blog, grace à votre contact sur le mien, bien sur que je vousautorise à mettre mon chardon brodé au ruban sur votre blog ne serait-ce que par l'amour que nous portons à la Lorraine... passez une exellente semaine ensoleillée..Au plaisir Bruno; (J'ai enormement de tavail suis beaucoup moins regulier sur mon blog, excusez-moi).

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  5. On indique même dans la littérature qu'Auguste Bernardin est "serrurier artiste", vu les talents de ferronnier qu'il déploie à l'intérieur de sa maison ainsi que pour son portail et la grille de clôture (maison inscrite comme monument historique en 2006).
    M. Patouillard à qui on reproche l'architecture du bâtiment des Beaux-Arts, a tout de même bien dessiné les chardons et bien choisi le serrurier pour notre beau parc !

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