La vallée du Larot ou de l'Arot est un vallon froid, profondément entaillé dans le plateau depuis la Deuille d'Ochey jusqu'à la Moselle à l'entrée ouest de Pierre la Treiche. Voir "arriver" l'eau du ruisseau temporaire quand le siphon est amorcé est un spectacle inoubliable que je n'ai vu qu'une fois, une veille de Noël ou de Nouvel An. C'est d'abord un peu de mousse blanchâtre, suivie d'un maigre filet d'eau qui se transforme bien vite en un véritable torrent.
C'est une jolie vallée sinueuse peuplée de frênes, d'aulnes et de sycomores. Les Claudinettes s'y épanouissent dès février, vite relayées par l'ail aux ours dont le tapis dégage une forte odeur quand on le foule. On peut en ramasser sans craintes pour faire de délicieux pestos !
L'Oxalis acetosella, improprement comparée à un trèfle est une petite fleur délicate plus fréquente dans les Vosges ou en Argonne que sur nos terrains calcaires. Elle témoigne d'une humidité fraiche et d'une légère acidité de l'humus.
... il ne manque plus que le beurre !
Tiens j'ai mangé hier soir des crêpes au pesto à l'ail d'ours en regardant la soirée électorale. Avec juste du gruyère râpé dans la crèpe, c'est tout simplement très bon, et ça sensibilise la langue sur laquelle la bière picote et dégage d'autant plus de goût. Bref, vive l'ail des ours!
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