Le 22 septembre, 21 soldats du 288ème RI disparaissaient dans les combats près de la trachée de Calonne.
Parmi eux, se trouvait Alain Fournier. On a longtemps ignoré où cela s'était passé et ce n'est qu'en 1991 que les corps sont retrouvés.
Ils font l'objet d'une étude "archéologique" précise qui permet d'élucider les circonstances exactes de leur mort.
Frédéric Adam, archéo-anthropologue à l'INRAP relate les recherches et les événements dans son livre :
Alain-Fournier et ses compagnons d'arme
Une archéologie de la Grande-Guerre, la dernière journée
édité en 2006 par les Éditions Serpenoises. Ces recherches sont à l'origine de l'archéologie de la Grande Guerre, dont la genèse est ainsi lorraine.
Il a donné une conférence palpitante à l'ALS en 2010… les images s'en trouvent ICI.
Le site a été aménagé. On y trouve, protégé par une verrière, l'emplacement où ont été retrouvés les corps ; le drapeau national ; une stèle du Souvenir français en pierre d'Euville et divers panneaux explicatifs.
Encore un site émouvant parmi tous ceux que la guerre de 14/18 a laissé en Lorraine… comme autant de chemins de croix que je voulais évoquer en ce Vendredi Saint.
La "Tranchée de Calonne" est ouverte en 1786 pour faciliter le transport du bois par Charles Alexandre de Calonne, contrôleur général des finances de Louis XVI. C'est une longue route forestière de 25 km qui traverse le plateau meusien, du sud au nord, entre Hattonchâtel et l'ancienne RN3, à l'est de Verdun.
Bien évidemment, on associe Fournier au Grand Maulnes.