mardi 5 février 2013

Bouillonville- Freidhof

C'est un cimetière des premières heures, les combats ayant eu lieu non loin (saillant de Saint Mihel, pour mémoire) dès 1914. La présence au village d'un hôpital militaire allemand installé dans une maison où Bismark aurait séjourné en 1870, a contribué à l'accroissement du cimetière. On opérait dans l'église sur le clocher de laquelle flottait un drapeau à la croix rouge.
Il est discrètement niché dans un vallon sec, à l'entrée sud du village. Constitué en terrasses, les tombes les plus récentes s'y trouvent les plus haut. Dans le bas, la partie 1914/15  est séparée des terrasses plus récentes par une route bordée de grands tilleuls de noble silhouette car heureusement non taillés.

Dans le secteur le plus ancien où la mousse forme une moquette épaisse et moelleuse, se trouve encore le monument d'origine dominé par l'aigle impérial. Quelques tombes sont curieusement placées en cercle autour d'un arbre. D'autres en calcaire blond sont en bordure d'un pré où une famille d'ânes saccage la végétation au milieu d'un innommable bordel constitué de tôles, de vieilles carcasses de voitures, de tas de bois recouverts de bâches crasseuses...

Croix et stèles sont de fines plaques de pierre grise. Réaménagées après la guerre, les terrasses y ont été équipées de murets et d'escaliers en grès rose et une grande croix plus récente en calcaire ocre domine le cimetière. Il y a là 1368 soldats.



Comme à Thiaucourt, la porte d'entrée a disparu...







Normalement, à la belle saison, il y a le registre du cimetière derrière cette porte .

De nombreuses cartes anciennes allemandes montrent différentes vues du cimetière primitif. On y voit même le viaduc du "Thiaucourt", bel ouvrage d'une portée de 132 m, détruit dès 1914 et qui ne sera jamais reconstruit.



Un lien intéressant sur le cimetière de Bouillonville : cliquer ICI. Ceux qui comme moi ne maitrisent pas la langue d'outre Rhin auront recours à la (mauvaise) traduction Google.

L'emplacement de l'accès au viaduc du Thiaucourt tel qu'il apparait actuellement au-dessus du cimetière. Je n'ai pas pris de photo de la tranchée ferroviaire derrière moi, trop encombrée par un fatras inextricable.

1 commentaire:

  1. J'adore le petit village de Bouillonville : le village s'étend, adossé à une falaise en étant tout à la fois délimité et contenu par le Rupt de Mad (dont la confluence avec la Madine n'est d'ailleurs pas loin). Un petit coin de campagne aussi authentique que bucolique où reposent, pour l'éternité, ces combattants victimes de la folie des hommes...

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