mercredi 31 juillet 2013

Des noms à coucher dehors




Tandis que la route des crêtes s'élance vers le sud, le GR5, qui n'en est jamais loin, relie une série de "sommets de plus de 1200 m".
La route et le chemin se rencontrent au col du Hahnenbrunnen puis le chemin écorne le Breitfirst (1280 m) et s'éloigne vers Le Markstein. Une variante permet de faite le tour du Trehkopf (1266 m) et de la Jungfraukopf (1268 m).
"- Tous des noms à coucher dehors", aurait dit ma mère.
Mais moi, je ne vois pas pourquoi on devrait plus coucher dehors si on s'appelle Meyer, Edesheim ou Litzembourger plutôt que si on s'appelle Poirot, Claudel ou Colin ?







Lexique pour les nuls :

"Hahnenbrunnen" indique qu'il y a une source.
"Kopf" : c'est la tête, c'est-à-dire le ballon si on préfère. On dit parfois que les Alsaciens sont des Holzkopf (tête de bois), je n'ai jamais touché pour vérifier.
La "Jungfrau" est une jeune femme.
"Breit" indique qu'on a une large vue.
Au "Steinlebach" : il est question de pierre et de ruisseau.
 

Est-ce utile de préciser que dans ce secteur, des deux côtés de la Route des Crêtes comme des deux côtés du GR, on est en Alsace.


mardi 30 juillet 2013

Quelques papillons sur les Hautes-Chaumes


Ils étaient nombreux, surtout en lisière des forêts d'altitude, mais certains étaient hélas peu disposés à se poser.

Moiré blanc-fascié (Erebia ligea)

Espèce spécifique des Hautes-Chaumes, on ne le trouve pas en plaine. Beau papillon noir qui tient volontiers la pose devant le photographe :




Moiré de la canche (Erebia epiphron mackeri)

Papillon noir plus petit que le précédent, plus souvent en vol. Espèce des Hautes-Chaumes vosgiennes, en régression :


Chiffre (Fabriciana niobe)

Grand papillon orange le plus souvent en plein vol. En régression dans le massif vosgien où il est commun, rare en plaine :


Fadet commun, Procris (Coenonympha pamphilus)

Papillon discret, amateur d'herbes, en plaine comme en montagne où il est... commun :


Mélitée des scabieuses (Melitaea parthenoides)

Espèce surtout présente dans les Hautes-Vosges, confusion possible avec d'autres Mélitées :



Belle-dame, Vanesse des chardons (Vanessa cardui)

Grand papillon qui était bien présent ce jour... du côté du Markstein. Papillon migrateur :




Petite tortue (Aglaes urticae)

Papillon fréquent. Il peut hiberner sous forme adulte dans nos maisons. Au jardin ou dans la nature, c'est l'ortie qui l’intéresse :


Paon du jour (Inachis io)

Joli papillon bien coloré fréquent dans toute la lorraine. Lui aussi peut hiberner dans nos maisons. Favorisée par la pollution puisqu'il aime les orties (plante nitrophile) c'est une espèce en progression :


Zygène

Les zygènes sont des papillons de nuit qui affectionnent, de jour, les milieux ouverts (prairies, pelouses....) :


Hémithée du genêt, Hémithée du cytise (Pseudoterpna pruinata)

Couleur étonnante pour ce papillon de nuit :


(Rencontres du 19 juillet entre le col de Hahnenbrunnen et le Markstein)


lundi 29 juillet 2013

Expédition dans la (cam)brousse (II)

Nous avions déjà bravé cette contrée sauvage lors d'une expédition courageuse en août l'an dernier. (Récit de l'aventure à lire ici). Conscients que nous étions passés à côté de plein de trésors, nous avons organisé cette année une seconde expédition estivale pour traquer animaux sauvages et fleurs rares, la période étant favorable à une telle exploration.
Prévoyant que les risques que nous allions encourir seraient encore plus grands que l'an dernier, nous avons laissé les moussaillons au port et décidé de tenter l'exploit juste tous les deux, Lupa et moi.

Partis au petit matin dans une atmosphère étouffante, nous avons fait un détour technique par Arches : la saison de la Wahlenbergie étant ouverte.

La chaleur torride s'amenuisait heureusement au fur et à mesure que nous prenions de l'altitude. Nous sommes enfin parvenus dans un des secteurs les plus sauvages de la montagne pour l'heure du déjeuner que nous avons bientôt tiré du sac et rapidement englouti à l'abri des prédateurs avides. Puis nous avons poursuivi notre chemin sur un sentier étroit et désert.

Peu de traces humaines, sinon quelques installations bizarres que nous avons identifiées comme étant une piste d'atterrissage secrète pour extra-terrestres

Il y avait d'ailleurs un étrange vaisseau spatial posé sur un sommet lointain.

Plus loin, nous avons découvert les traces d'une ancienne civilisation qui ne devait pas être très pacifique.

Nous avons marché pendant des heures sans rencontrer âme qui vive.

Prudente, je marchais toujours dans les pas de Lupa qui ouvrait la marche. On en conclura judicieusement que je fermais la marche, prenant le risque d'être attaquée par l'arrière !

La neige nous ayant surpris près d'un haut sommet, nous avons dû faire demi-tour pour redescendre à une altitude aux conditions météorologiques plus supportables.

Avant de retrouver des traces de vie humaine, il a fallu traverser des hêtraies touffues et sombres, presque impénétrables,

mais qui heureusement nous dissimulaient à la vue de méchants oiseaux bien disposés à nous attaquer dès que possible.



Parvenus près d'un lac dans une vallée isolée, nous avons partagé un repas frugal proposé par une tribu primitive qui vivait sur ses rives.

Quelques spécialités à base de porc grillé nous furent proposées, accompagnées de tubercules râpés et frits. Ce légume rustique est particulier à la région et constitue la base de l'alimentation locale. Nous avons terminé par quelques "brimbelles", nom donné par la tribu à un fruit très comparable à nos myrtilles, merveilleusement cuisinées par les femmes que nous avons juste entraperçues, dans leur costume traditionnel.

Avec cela, nous avons bu un délicieux élixir doré et clair, délicatement fermenté, dont le nom sonne curieusement à nos oreilles lorraines. Boisson qui semblerait être importée d'une région voisine par un trafic plus ou moins hasardeux à travers la montagne.

Il faisait encore chaud quand le soleil a donné au lac et au ciel des teintes chatoyantes nous indiquant qu'il était grand temps de regagner notre camp de base.

Avant de quitter ces lieux ma foi fort accueillants, nous avons dû pratiquer un curieux rituel qui consiste à insérer une carte dans une drôle de boite où il fallut taper sur des touches, en échange de quoi la boite nous éjecta un petit bout de papier en souvenir.

dimanche 28 juillet 2013

samedi 27 juillet 2013

vendredi 26 juillet 2013

Quelques papillons de l'année (III)


Parmi les plus beaux papillons, soit par leurs couleurs, soit par leur taille.

7) Machaon ou Grand porte-queue (Papilio machaon)
Sans doute un de nos plus beaux et plus grands papillons, bien répandu en Lorraine. Il fréquente parfois mon jardin... et je lui laisserais volontiers mes carottes maigrichonnes rien que pour y voir sa jolie chenille.


8) Paon du jour (Nymphalis io, Inachis io)
Papillon fréquent aux jolies couleurs vives. Il hiberne dans les caves et garages. Espèce en progression car favorisée par la présence de nitrates, donc d'orties qu'il affectionne.


9) Petite tortue (Aglais urticae)
Joli papillon amateur des fleurs de nos parcs et jardins. Même survie hivernale que le précédent. Il aime aussi les orties.

Vu qu'ils hibernent à l'état adulte, ces deux derniers papillons apparaissent très tôt en saison et peuvent donner 3 générations dans l'année.

10) Grand Mars changeant (Apatura iris)
Espèce plutôt forestière. Se promener avec son étron personnel peut favoriser son observation car il se délecte des excréments. Il parait qu'une peau de banane ou un vieux reste de Munster lui ferait aussi plaisir. Il n'y a pas que les jolies fleurs qui attirent les papillons !
En régression à cause des collectionneurs, de la circulation forestière des voitures...


11) Bacchante (Lopinga achine)
Espèce devenue très rare et localisée mais bien présente sur la côte de Meuse. Vit en lisière de forêt. À attirer comme le précédent avec un excrément. Fait partie des 26 espèces protégées sur le territoire national.

(Photo de Lupa)

Même source que celles indiquées dans ce message.

jeudi 25 juillet 2013

Quelques papillons de l'année (II)


6) Céphale (Coenonympha arcania)
Commun, ce papillon vit dans plusieurs types d'habitats (pelouses, bois, prés...). Un malin qui profite du soleil tout en masquant son ombre portée.

7) Mélitée du Mélampyre (Mellicta athalia)
Il peut présenter des couleurs très variables. Il fréquente de préférence les endroits humides. Fréquent en Lorraine mais absent dans le sillon mosellan sur l'axe Nancy-Thionville. Les techniques agricoles trop excessives lui étant préjudiciables, sa présence est signe de bonne santé de l'écosystème où on le rencontre.

8) Moyen nacré (Argynnis adippe)
Espèce commune qui fréquente les prairies fleuries. Une fleur parmi les fleurs, sauf que celle-ci, elle a l'avantage de voler !

9)Myrtil femelle (Maniola jurtina)
Rien à voir avec les brimbelles...
La femelle est assez différente du mâle et on pourrait croire à deux espèces différentes
Papillon commun, qui fréquente assidument l'arbre aux papillons (Buddléia), mais ce n'est pas une raison pour en planter, car cet arbuste est invasif.

10) Petit sylvain (Limenitis camilla)
Papillon plutôt forestier, assez commun.

11) Tircis (Pararge aegeria tircis).Papillon commun qu'on rencontre en forêt et dans les jardins. Il ne butine en principe pas les fleurs. Très territorial.


Mêmes références bibliographiques que dans le message précédent.