jeudi 31 juillet 2008

Villers-lès-Nancy - Jardin du Montet

Après-midi caniculaire au jardin conservatoire et botanique de Nancy. Nous dédaignons les serres d'où cactus et plantes tropicales cherchent à s'évader par les aérations toutes ouvertes au maximum. Nous ne trouverons pas la fraîcheur dans la chapelle Sainte Valérie aux portes closes qui règne sur un alpinarium inondé de chaleur et de lumière. Pas la moindre fraîcheur non plus au bord du ruisseau où grenouilles et canards font la sieste au milieu des nénuphars. Et si je m'allonge dans l'herbe à l'ombre chaude de quelque cyprès chauve, c'est avec le regret de ne pas pouvoir déguster la moindre blonde car l'endroit est dépourvu de brasserie...

Ces orchidées ne sont pas le fruit d'une hallucination post-fumerie illicite de H, mais une exposition magnifique, parmi tant d'autres, présentée dans les serres en février 2006.

mercredi 30 juillet 2008

Nancy - Marché aux puces en vieille ville

n"Objets inanimés, avez-vous donc une âme…" Alphonse de Lamartine.
Ils ont aussi un prix… pas toujours mini ! Entre chapelle des cordeliers et musée lorrain il y a en même temps un petit marché où l'on trouve fruits et légumes, miel, poulets rôtis et même du fromage à 95 euros le kilo… car ici, il n'y a pas que les vieilles choses à être chères !



dimanche 27 juillet 2008

Les moissons

L'orage gronde au loin sur la Côte de Meuse ; bientôt des trombes d'eau vont s'abattre sur le Toulois !
Reflet des silos et des Grands Moulins sur les vitrines de la coopérative agricole Après la fenaison en guise d'apéritif, les moissons sont le plat de résistance dans nos contrées rurales, un moment fort avant les labours puis les semailles en guise de dessert.
Dès que le grain est mûr, le paysan doit se battre contre les éléments pour engranger les précieuses récoltes. Il n'est pas rare de voir des phares en plein champ jusque tard dans la nuit et quand le ciel s'obscurcit à l'horizon et que le tonnerre gronde au loin, le ballet des tracteurs avec leurs remorques bien chargées d'orge, de blé puis de colza se fait pressant autour des silos.
À Toul, la coopérative agricole, les silos et les Grands Moulins Aubry se côtoient
.

samedi 26 juillet 2008

Toul : Lumière et son





Neuf heures viennent de sonner au clocheton de la cathédrale qui ferme ses portes. C'est parti pour un petit tour en ville !
Place du champs de foire, quelques jeunes occupent l'espace et le temps sur la piste de skate-board tandis que derrière la piscine un petit engin pétaradant et fumant décrit des huit en soulevant un nuage de poussière. Par delà le Saint Michel, le ciel se zèbre de couleurs chatoyantes.
Nous franchissons le canal de la Marne au Rhin par la canonnière mythique et nous en longeons les eaux noirâtres qui lèchent le pied des remparts tagués. Dans les buissons obscurs, les oiseaux chantent quelques berceuses pour leurs oisillons.
Au Port de France, un orchestre égrène de vieilles rengaines des années 60 sur lesquelles dansent 3 ou 4 couples sans âge tandis que les estivants savourent quelques frites avec leur bière. Ambiance très nordique qui ne dépaysera pas les plaisanciers en pénichette flamande !
Nous rejoignons la ville intra-muros par le passage des écuries de Bourgogne, après avoir longé un Ingressin malodorant ! La nuit a allumé les réverbères dans les vieilles rues fréquentées par quelques rares promeneurs de chiens. Ça et là, des éclats de voix aux balcons ou derrière des fenêtre ouvertes témoignent d'une réunion entre copains.
Retour Place Charles de Gaulle toute inondée du timbre solennel des grandes orgues : ce soir, il y a enregistrement dans la cathédrale illuminée ! Tout à côté, 23 gargouilles silencieuses attendent dans la pénombre du cloître que nous quittions les lieux pour descendre de leur perchoir de pierre sculptée et danser autour des dahlias en pleine floraison !

"23 heures 30" éclaire le panneau lumineux des établissement Rollin qui affiche en alternance une température estivale de 23° ! L'intérieur des silos est encore éclairé. Ce fut une belle journée de moissons.

jeudi 24 juillet 2008

Nancy : Université d'antan

Rue de la Ravinelle : en levant le nez sur cette façade arrière de la fac de droit, ces potiches "caducées" rappellent au passant rêveur que ce bâtiment abritait la fac de pharmacie, avant sa reconstruction rue Albert Lebrun en 1951. L'arrière du musée des Beaux-arts, rue Gustave Simon. Il y eut sans doute dans cet édifice le premier théâtre construit par Stanislas et qui fut totalement détruit dans un incendie en 1906. L'opéra sera reconstruit dans le pavillon de la place Stanislas où il est actuellement. Lors de la réhabilitation du bâtiment qui accueille aujourd'hui les collections Daum et les expositions temporaires, seule a été conservée cette façade d'un local universitaire dans les années 1960/70, qu'on appelait "l'AG". C'était le siège de l'UNEF et des services du CROUS. Le CROUS déménagera cours Léopold avant d'être transféré rue de Laxou.
Il y avait également dans la cour du musée un des rares restaurants universitaires de cette époque.

lundi 21 juillet 2008

Orchidées lorraines

Un best of des orchidées de Paul que j'ai assemblées pour son site en un patchwork coloré. En espérant que cela donne envie d'aller voir les autres ici.
Il lui fallait aussi un paysage lorrain… ce panoramique est pris vers le Nord, depuis les hauts de Villey le Sec.

dimanche 20 juillet 2008

Place Stan' après la pluie



Un gros nuage noir est arrivé perfidement par-dessus la Tour Thiers, chassant bien vite le chaud soleil de ce samedi après-midi. Les marronniers de la Pépinière furent vite insuffisants pour nous protéger des gouttes d'eaux et nous pûmes nous réfugier dans le kiosque qui servait déjà d'abri à quelques insouciants qui comme nous avaient négligé de se munir d'un parapluie ou d'un imperméable. Quelques millimètres d'eau plus tard, le soleil réapparut comme si de rien n'était et notre petit groupe de musiciens improvisés se dispersa.
La place Stanislas ruisselante brillait de ses ors mouillés, tandis que dans le contre-jour elle se teintait d'argent et que ses pavés clairs se faisaient miroir.
Quant au gros nuage encore chargé de pluie, il s'éloignait par delà les tours de la cathédrale, vers des cités plus orientales.

vendredi 18 juillet 2008

Pagny-sur-Meuse




Je ne vais pas faire ici une leçon de géologie : la Moselle, la Meuse, la capture…
Mais enfin, il faut quand même savoir que la Moselle se jetait il y a bien longtemps dans la Meuse, puis, sur le coup d'un caprice, changea un jour de cap, traversa à nouveau le plateau calcaire de Haye pour aller vers le Nord rejoindre la Meurthe puis le Rhin.

Grâce à cette drôle d'idée, Toul se trouve sur un coude de la Moselle, là où il y eut temporairement un lac.
Quant à la vallée désertée, nommée "Val d'Âne", elle est squattée par l'Ingressin, petite rivière qui coule à contresens et sans qui les remparts de Toul ne seraient pas ce qu'ils sont.
À l'autre bout de la vallée, à Pagny-sur-Meuse, se trouve un marais : deux mètres de "tourbe" sur un banc de galets charriés autrefois par la Moselle depuis les Vosges.

C'est un endroit magique, peuplé de brumes en hiver. Un champ jaune d'iris d'eau au printemps. L'été, roseaux, carex et molinie cachent d'innombrables fleurs rares dont quelques orchidées. Quelques saules rabougris offrent une ombre fraîche aux Konik polski, ces petits chevaux polonais que le Conservatoire des Sites Lorrains a installés là pour qu'ils entretiennent gentiment le marais.
Certains amateurs y traqueront les insectes, d'autres les oiseaux. Mais prenez garde d'écraser quelque couleuvre avec vos grosses bottes car elles sont inoffensives.

jeudi 17 juillet 2008

© francisdetoul

Moi, vue par Francis, à la pizza-party de mardi ! (Je n'ai rien retouché…)

mercredi 16 juillet 2008

Pagny sur Meuse - Gare

Cette petite vieille assise sur ses valises, imperturbable sous un soleil de plomb, attend-elle son train ou son chauffeur est-il en retard ?

mardi 15 juillet 2008

La Jeanne

La devanture de sa boutique n'avait pas d'enseigne mais tout le village l'appelait "chez la Jeanne" !
C'était sur la place de l'église, une maison coincée entre ses deux voisines. Franchir la porte faisait retentir un carillon de tubes métalliques qui cessaient lentement de s'agiter dans quelques dernières convulsions. Une marche plus bas et l'on était dans un sas minuscule où donnaient deux portes : à droite celle de la cuisine, à gauche celle toujours ouverte de la boutique.
Le temps de s'habituer à l'obscurité et on pénétrait dans un gourbi encombré de tout ce qu'on ne trouvait pas à la Sanal ou aux Coopérateurs de Lorraine qui, par chance pour la Jeanne, étaient parfois dépourvus de la denrée essentielle qu'il vous manquait.
La Jeanne arrivait bien vite derrière vous. C'était une petite femme aux cheveux gris tirés en arrière en un chignon serré, portant un éternel tablier sur une jupe aux couleurs indéfinissables et un châle noir sur ses épaules frileuses.
Des étagères surchargées accueillaient un bric-à-brac hétéroclite où les pâtes tenaient compagnie aux litres de vin, le fromage aux cahiers d'écoliers. Suspendues au plafond, des charentaises délavées faisaient la causette à des saucissons bien secs !
La Jeanne n'était pas grande et derrière son comptoir, elle émergeait à peine entre les paniers à œufs suspendus contenant ail, oignons, œufs.
Je n'ose appeler comptoir ce meuble où les bocaux de bonbons faisaient le bonheur de notre horde d'écoliers munis de quelques piécettes. Un franc pour un poisseux carambar gagnant, trois ours en chocolat décoloré pour un autre petit franc, quelques boules vertes, rouges, jaunes pour faire l'appoint !
On ne savait pas trop si elle ne savait pas compter ou si elle était vraiment malhonnête, mais on avait pris l'habitude de vérifier la monnaie qu'elle tendait dans sa main calleuse et si quelque charançon habitait la farine, elle échangeait sans broncher.
La Jeanne était intemporelle et nous ne cherchions pas même à nous l'imaginer en jeune et dynamique commerçante.

Quand je croise une vieille enseigne abandonnée, j'imagine un vieux marchand semblable à la Jeanne. Quel Albert a fermé définitivement cette pharmacie de Saint Pardoux la Rivière ? Quelle Ginette taillait ici des pantalons et des chemises aux paysans de Jumilhac ? Quel Yves en blouse grise développait dans son laboratoire an fond de cette boutique de Rennes, des 6X6 en noir et blanc ? Quel Lulu vendait ses bonbons aux écoliers de l'école juste en face de cette Sanal touloise ? Quels Charles et Marie servaient leurs clients Nancéens, ici, sur le cours Léopold ?

lundi 14 juillet 2008

vendredi 11 juillet 2008

Dans ma rue, il y a...

Une ferme installée dans une ancienne imprimerie religieuse, L'entrepôt d'un plâtrier.Des fenêtres toujours fermées…

...suite...

... et des fenêtres toujours ouvertes ! Des portes... … et des portails.
De vieux toits de tuiles romanes où pousse le Sédum âcre.

...fin

Des murs avec des nichoirs à moineaux...... mais les moineaux préfèrent nicher dans les lampadaires ! Des poteaux électriques bien défendus et de l'électricité en l'air. Après le 11, le 11bis et le 11 ter, il y a le 11 quater, que je squatte !