vendredi 18 juillet 2008

Pagny-sur-Meuse




Je ne vais pas faire ici une leçon de géologie : la Moselle, la Meuse, la capture…
Mais enfin, il faut quand même savoir que la Moselle se jetait il y a bien longtemps dans la Meuse, puis, sur le coup d'un caprice, changea un jour de cap, traversa à nouveau le plateau calcaire de Haye pour aller vers le Nord rejoindre la Meurthe puis le Rhin.

Grâce à cette drôle d'idée, Toul se trouve sur un coude de la Moselle, là où il y eut temporairement un lac.
Quant à la vallée désertée, nommée "Val d'Âne", elle est squattée par l'Ingressin, petite rivière qui coule à contresens et sans qui les remparts de Toul ne seraient pas ce qu'ils sont.
À l'autre bout de la vallée, à Pagny-sur-Meuse, se trouve un marais : deux mètres de "tourbe" sur un banc de galets charriés autrefois par la Moselle depuis les Vosges.

C'est un endroit magique, peuplé de brumes en hiver. Un champ jaune d'iris d'eau au printemps. L'été, roseaux, carex et molinie cachent d'innombrables fleurs rares dont quelques orchidées. Quelques saules rabougris offrent une ombre fraîche aux Konik polski, ces petits chevaux polonais que le Conservatoire des Sites Lorrains a installés là pour qu'ils entretiennent gentiment le marais.
Certains amateurs y traqueront les insectes, d'autres les oiseaux. Mais prenez garde d'écraser quelque couleuvre avec vos grosses bottes car elles sont inoffensives.

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