Après avoir traversé la Paliade et les mauvaises terres, cette partie au dessus du village où on trouve des terres agricoles, des ruches et des remorques, continuons notre chemin. Un petit effort pour monter la côte et on se retrouve quelque peu essoufflé sur le plateau du Chanot.
Ici, pas de culture, sauf une ancienne parcelle à maïs exploitée il y a quelques années par les chasseurs qui sont un peu là comme chez eux ! On a failli y laisser not' peau, mais c'est une autre histoire.
Contournons l'ancienne pelouse sèche aujourd'hui envahie de pins noirs, que la commune espère remettre en état avec l'aide d'une poignée de bénévoles, en fait, quelques élus et pharmaciens botanistes. Au rythme où ils interviennent, une vie n'y pourra pas suffire ! Bref, l'objet de mon billet n'étant pas de polémiquer, continuons notre balade printanière en forêt après avoir longé une carrière prouvant que "PIERRE" -la-Treiche n'est pas un vain mot puisqu'on y exploitait des carrières.
Nous rejoignons le bois du Chanot : un fort est caché dedans ! Témoignent de cette occupation militaire les bornes octogonales qui jalonnent la propriété de l'armée. Terrain et fort sont à vendre : avis aux amateurs qui ne devront pas compter sur la vente de bois pour amortir leur achat. La commune serait intéressée.
Le chemin de droite mène à Bicqueley, le fort du Chanot se situe alors derrière nous.
Carrière du Chanot
Carrière du Chanot
Un peu de pédologie ? La carrière exploitait des calcaires du Jurassique et on se rend compte que le sol n'est pas profond et que les arbres doivent utiliser le malice pour se nourrir grace aux fissures. De la terra fusca (argiles de décalcification du calcaire, rubéfiées en période tropicale, avant les glaciations du quaternaire) est visible ici à la faveur d'un chablis.
La blanche Anémone sylvie se plait dans ce type de sous-bois...
...ainsi que l'Anémone hépatique
Traces de présence humaine plus ou moins cabalistiques
Au bout de ce chemin, après une belle descente, glissante par temps humide, le fond de Thuiset permet de revenir au village par le fond de l'Arot en longeant quelques paillotes plus ou moins (dis)gracieuses.
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