jeudi 20 janvier 2011

Viaduc Kennedy

C'est comme un fleuve qui traverse la ville, la sépare en deux depuis les années 1964-66 ; merci, Gérard, car moi, propulsée à Nancy à la rentrée 1966, je ne l'ai connu que depuis sa plus tendre jeunesse. Sinon, avec un nom pareil, une datation approximative est assez facile car à cette époque, chaque ville baptisait une rue, une avenue, un boulevard au nom du populaire président américain mort au début de la décennie. Lycéenne fraichement promue bachelière, ce qui m'a permis de "descendre" en Lorraine ducale méconnue, n'avais-je pas rêvé avec mes camarades de lui dédier notre lycée messin auquel il fut préféré le nom de Georges de la Tour ?










Un flot d'automobiles y descend un courant canalesque définissant une rive gauche, bordée d'immeubles modernes (dont le siège de la Communauté Urbaine du Grand Nancy) et une rive droite, propriété de la SNCF avec au-delà, une chouette vue sur les chantiers au large : sur ces rives, on n'habite pas, on travaille !

De temps à autre, un tram, tel une péniche, remonte lentement le courant, déchargeant sa marchandise humaine à destination du quartier Croix de Bourgogne, croise à mi-course un autre tram grinçant sur son rail.
Attente à l'écluse au croisement de la rue Gabriel Mouilleron, attente à celle au croisement de l'avenue Foch…je passe rarement par là.
Ici, c'est en plein courants d'air, ("l'enfant prend garde à ton chapeau" chanterait l'ami Brassens !) et le chemin de hallage est assez tristement désertique.







De nuit, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que c'est tout simplement beau.

(18 janvier 2011)

1 commentaire:

  1. C'est tout simplement que, comme disait Richard, et d'autres avant lui, "c'est beau, une ville, la nuit".

    RépondreSupprimer

Dis-moi voir ?