jeudi 2 mars 2017

Le bon lait meusien


Dans mon enfance meusienne, les troupeaux du village étaient constitués de vaches de race Frisonne, (Française Frisonne Pie-Noir, ou FFPN), équipée de jolies cornes au sujet desquelles personne ne trouvait à redire. 10 à 20 têtes par exploitation. Nous traversions chaque jour "le fossé" par un petit pont pour nous rendre à la ferme la plus proche. "Nous", c'était les enfants, ma sœur ou moi, parfois les deux ensemble. Ha, le souvenir du lait crémeux que la Paulette filtrait devant nous dans un bidon cabossé (en alu !) avec un entonnoir (en alu !). Puis elle remplissait notre pot émaillé à l'aide d'une mesure (en alu !)… et ne lésinait pas à nous en mettre un peu plus. Sitôt que nous étions arrivées à la maison, maman faisait bouillir le lait… bloug-bloug faisait l'anti-monte-lait dans la casserole. Mais avant, nous avions eu le droit d'en boire un verre, cru !
La FFPN est devenue Prim’Holstein par amélioration. 60% des vaches laitières du territoire. La vente directe du lait n'est plus autorisée et celui du supermarché est un produit assez insipide, juste bon à être cuisiné.

Ha, bah, oui, ma bonn'dam' qu'c'était mieux avant… du moins pour le lait.


Mais je me répète !

2 commentaires:

  1. Nous guettions le troupeau quand il remontait à la ferme et ça nous donnait à peu près une heure avant d'aller à la ferme avec le bidon. Le lait allait directement dans le frigo (une fois qu'on en a eu un, bien sûr!) et le matin on relevait la bonne crème épaisse. Ah! combien ils etaient délicieux ces gâteaux faits avec cette bonne crème!!! Vous avez l'art de me rendre nostalgique! Annick H.

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