mardi 7 avril 2009

C’est la fête…

Et c’est le signe du printemps. Les manèges ont fleuri sur la place Carnot et sur le cour Léopold : Nancy va pouvoir s’amuser !

17 heures.

Nous trouvons une place de stationnement avec une facilité déconcertante. Les Nancéens seraient ils tous déjà partis en vacances ? Les élèves du conservatoire ont-ils tous séché le dernier cours de solfège du trimestre ? Personne en ville pour quelques achats vestimentaires favorisés par l’ascension, enfin, du mercure ?
Dans les allées, quelques curieux bien tranquilles. Les manèges tournent pour un ou deux courageux. On racole aux loteries, aux stands d’adresse, aux labyrinthes. Serait-ce la crise ???

La grenouille qui...











18 heures.
Les mandibules commencent à s’activer, à une heure intermédiaire entre celle du goûter et celle du dîner. Je n’ai rien contre les gros, mais c’est curieux de constater qu’ils sont les plus précoces à s’adonner à cette activité. Gaufres ruisselantes de chantilly et de chocolat, sandwiches au lard-mayonnaise, kebabs géants, glaces : rien ne leur résiste.

19 heures.
L’Ours Noir et le Feu de Bois commencent à s’emplir. La grosse portion de cochonnet grillé, poussée par une belle ration de frites, rincée par une bonne rasade de rouge, cale les estomacs affamés : il va falloir éviter la chenille.


20 heures.
La nuit tombe lentement et les lumières de la fête se mettent à briller, éclater, illuminer, clignoter, scintiller de leurs mille feux. Les petits canards flottent, les éléphants volent, les nacelles tournent, les autos tamponnent. Finalement le but des manèges est de vous secouer, dans tous les sens et de vider vos poches, dans tous les sens !



Hep ! Si tu passes par là...





21 heures.
Comme par miracle, la foule arrive, en masse, tout le monde dans le même sens, et, bien entendu, pas dans le nôtre ! Embouteillage de poussettes devant les barbes à papa, curieux amassés devant les labyrinthes ou le grand 8, gourmands en file indienne pour une gaufre Meire. La mienne vient d’exploser au sol, victime de ma maladresse : MamLéa, on ne fait pas deux choses à la fois ! Tu manges ou tu photographies, il faut choisir !
Ça devient difficile de circuler sans bousculer quelqu’un, de photographier sans avoir une tête devant l’objectif.
Des groupes de minettes, des familles lascives, des ados véhéments, des enfants qui pleurnichent, des complices qui promènent des peluches, aussi énormes qu’hideuses, de la loterie Caroline ou Laura. On crie dans les nacelles. Les micros rameutent : il est interdit de perdre ! Chaque manège a sa musique, mais en fin de comptes, pas très différente de celle d’à côté.




22 heures.
Après avoir bien rempli leur carte mémoire, Lupa et Mam’ s’envoient en l’air dans le seul manège dont le but n’est pas de secouer. Je cite le plus haut, le plus noble, le plus classique aussi : la grande roue. Élégante, photogénique. Hep, Mam', assez de flatteries : ça fait longtemps que t’es pas allée dans un manège mais tu ne vas pas mourir sans avoir connu les joies de la grande roue… "Grimpe la dessus et tu verras Montmartre" t’auraient dit tes parisiens de parents. Je grimpe ! Je ne vois pas Montmartre, mais les lumières de Nancy et c’est super beau. La tour Thiers-Frantel-Machin-chose joue à cache-cache avec les grands manèges, perspective aidant. Vu d’en haut, le cours Léopold ressemble à une immense piste d’atterrissage. Je n’ai même pas le vertige. Encore quelques clics mais avec flash, c’est nul et sans flash faudrait stopper le manège.






23 heures.
Les poussettes se raréfient, la foule est de plus en plus dense, les pinéguettes plus nombreuses. Les poubelles débordent de canettes de Coca cabossées et de barquettes de frites à demi vides. La fête est à son apogée.

Une photo ratée !
Mais elle me plait bien : tout Nancy, jusqu'à la cathédrale, qui fait un clin d'œil au Coran

Minuit.
Telle Cendrillon, je rejoins mon carrosse avant qu’il ne se transforme en citrouille. Je dois zigzaguer entre les voitures qui encombrent les trottoirs avec l’indulgence de la maréchaussée.

2 commentaires:

  1. Souvenirs émus de l'école d'éducs où, quand un môme faisait une fugue du foyer, on savait obligaitoirement où le retrouver à la mi-avril parce qu'on allait aussi claquer nos sous à la carabine en espérant faire tomber la playstation...

    Encore merci, encore une fois...

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  2. Elle est belle la photo des gambettes.

    Vraiment.

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Dis-moi voir ?