Les restes de Charles III

Ce messages ne traite ni des reliques du duc de Lorraine, ni de la statue qu'on veut boulonner sur la place ex-Mengin, devant l'église Saint Sébastien, mais de la "prison" de Nancy.

Qui se souviendra du passage bleu, si étroit qu'éraflé par les véhicules qui y entraient les prisonniers ?


Il n'en reste que quelques grosses pierres, à côté d'un immense tas de caillou résultant du pilonnage des gravas.




"Charles III" fut une manufacture de tabacs construite sous le duc Léopold (1716) avant d'être une maison de justice et de correction (1824) puis une maison d'arrêt (1857)... N'oublions pas que pendant la dernière guerre, de nombreux juifs y furent conduits avant d'être emmenés au pays dont ils ne revinrent jamais... Parmi eux le rabbin Hagnenauer dont on a donné le nom à la synagogue toute proche.

Et à propos des murs peints de Nancy, il y avait celui-ci sur le mur de l'association Didelot. Les familles trouvaient refuge derrière en attendant l'heure du parloir.

"On n'explique pas plus la violence que l'amour... On les vit comme un rêve ou un cauchemar et la clé entre les deux s'est perdue...

Éclaboussée de larmes, quelle image ternie ne retrouve son or..."

NB : Une maison d'accueil des familles a été construite près du nouveau centre pénitencier ouvert en 2009, l'animation y est partagée entre l'association le Didelot et le prestataire privé Gepsa.

Pour mémoire, la façade de la prison telle qu'elle se présentait dans la rue de l'abbé Didelot :

(Photos de février 2010, septembre 2011)

Coq et clocher : Fey-en-Haye

Le village de Fey-en-Haye ayant totalement été détruit au cours de la guerre de 1914/18, le nouveau Fey a été reconstruit à quelques centaines de mètre du village initial.
L'église Saint Gorgon a été bâtie en 1923, elle est ornée d'éléments patriotes tels que Jeanne d'Arc, la croix de Lorraine et... des fleurs de lis !
Un magistral vitrail de Grüber (1924) classé MH représente l'inauguration du monument de la croix des Carmes par Raymond Poincaré.

(Photos février et août 2011)

Laxou- ancienne institution Saint Joseph

Ma contribution sur l'état de Saint Joseph se limitera à cette seule photo :

Dadu Jones en propose davantage, de bien meilleure qualité et plus parlantes. Nous n'y sommes pas entrés mais d'en faire le tour permet déjà de se faire une petite idée de la hargne avec laquelle les vandales de tout poil ont agi.

Nancy et Villers version kitch

Novembre 2011

Grande grue

Nancy - le Hautdul'

Une ville dans la ville qui domine la ville. Qui a eu (mais faut-il parler au passé ?) mauvaise réputation. Du coup, pour en améliorer l'image, le CROUS y hébergeait des étudiants. Ils s'y plaisaient. Messine dans les 60's, quand je suis arrivée à Nancy pour mes études, mes co-citoyens, qui connaissaient de très très loin et très très vaguement Nancy, croyaient qu'on appelait ce quartier "le pied du lapin" !
Le cèdre bleu n'est plus la plus grande façade d'Europe et la déconstruction de certaines tours en a totalement modifié le paysage.

Une petite visite dimanche dernier, sous le soleil, jour de marché ! On se croirait à Marrakech, un peu ; au souk, beaucoup ! Ça donne envie d'y revenir et de s'y attarder, d'y acheter un grand couscoussier, quelques olives, un pain berbère, trois bananes ou quelques mètres d'un joli tissus brillant !

Un œil au passage sur l'église de la Vierge des Pauvres (ne pas confonde avec N.D. des Pauvres à Vandoeuvre), c'est bien la peine de s’appeler Dominique Louis et Jean Nouvel et d'avoir fait un truc si mesquin, comme si les chrétiens du quartier avaient envie de se cacher dans des catacombes...

École élémentaire Moselly ! Décidément, Nancy pique à Toul tout ce qu'elle peut lui piquer... Bon, moi, l'évêché, je m'en fous, mais Moselly !.. Qu'est-ce qu'ils en savent de Moselly au Hautdul' ? Ha, ha ! je ris à l'idée des dictées que les gamins font, je parierai mon chapeau qu'ils n'en font même pas une de cet auteur dans l'année. Pfft !

Sur les murs de Nancy

Quand on connait les murs peints de Lyon, on se dit que Nancy fait pâle figure avec ses deux ou trois vieux trompe-l’œil archi-défraichis et pourtant bien placés !
Dommage !

Rue Pierre Fourrier

Rue Chanzy

Rue du Docteur Schmitt

(Septembre 2010, octobre et novembre 2011)
Mes photos sont prises à l'ombre, ce qui n'arrange rien !

Villers-les-Nancy - Cité Senn

Construite en 1929-1931, la cité (juste un grand pâté de maisons) est du style Art Déco, mais comme c'est ancêtre du HLM, donc bon marché, les motifs ne sont pas sculptés mais peints et c'est bien joli aussi.
Le bâtiment le long du boulevard de Beaudricout est rénové et habité, celui le long du boulevard d'Haussonville a été longtemps laissé à l'abandon avec une pancarte annonçant des travaux.
Le chantier a démarré il y a quelques semaines. On attend de voir le résultat.

Qui s'y frotte s'y pique (125)

École maternelle Charles III, 100, rue Saint Nicolas.

C'est Criqui qui l'a faite ! Jules Criqui...

Je ne me serais jamais attardée sur cette église si mister Dadu Jones ne l'avait inscrite dans notre circuit.

L'église Sainte Thérèse de Villers-les-Nancy a été construite en 1930-34 dans le quartier du Placieux, par l'entreprise France Lanord et Bichaton.
Église inachevée dont le clocher, isolé comme un pestiféré du corps de l'église, et la façade datent de 1960.
Le décor Art déco ne manque pas de nous conter (1000) fleurettes...

Façade 1960

La parabole, qui n'a rien de biblique, est une adaptation moderne des voûtes gothiques adaptée aux contraintes du béton.

Rectificatif : Derrière le clocher, le Monoprix, est une œuvre de Raymond Malot (1966).

Il y a des cloches dedans, donc c'est un clocher.
La croix rappelle celle de la façade.

Les roses représentatives de l'Art Déco.

Comme elle était fermée pour cause de travaux, l'intérieur m'est encore un mystère qu'au final j'aimerais élucider.

(Photos novembre 2011)

Qui s'y frotte s'y pique (124)

École du Placieux B (j'espère que je ne me trompe pas de lettre !) à Villers-les-Nancy.

Jolie capture que ce chardon étonnant sur une école de Villers-les-Nancy. : chardon, alérions et fortifications sont généralement l'apanage de Nancy.

L'ensemble est signé Bernard Mougin, grand prix de Rome en 1946. Au final, une œuvre de ce sculpteur ici n'est pas si étonnante quand on sait qu'il fut l'élève de Prouvé et que Prouvé, Henri ou Claude (?) a semé plein de d'édifices dans le quartier.

Les sommets vosgiens doivent-ils être victimes du vélo ?

Deux dossiers particulièrement épineux ne peuvent que scandaliser les amoureux des Vosges !
Dans les deux cas, il est possible de signer une pétition, sans doute pas inutile pour l'avenir, même si les dégâts sont désormais bel et bien déjà réels.

Le premier, de surface certes assez limitée, concerne un circuit de BMX construit sur les pentes du Hohneck dans un site protégé, en zone natura 2000.

Article ici

Signer la pétition

Le second concerne la création d'un parking à la Planche des Belles Filles, Vosges du sud... pour le tour de France 2012 !

"Une armada de bulldozers est en train de détruire un des plus beaux sites des Vosges saônoises, la Planche des Belles Filles.
Un parking et une route de 800 m de longueur vont recouvrir une partie du site.
Rappelons qu'on se trouve en plein Parc Régional, à quelques mètres d'une zone Natura 2000, proche d'un biotope favorable au Grand Tétras, etc.

Un massacre, une aberration, tout cela pour UNE arrivée de Tour de France en juillet prochain.

Un comité de défense a été mis en place, et a recherché activement quand et comment des décisions pareilles ont été prises. Aussi stupéfiant que ça paraisse à ce jour il n'y a aucune trace de délibération, d'étude d'impact, de mise en place de marché !

Il semblerait que lorsque les intérêts d'une entreprise influente comme A.S.O. organisatrice du TDF rencontre la mégalomanie d'un Conseil général, il est possible en quelques jours de démarrer des travaux pour 600 000 euros !
Relayez l'information, transmettez-la à un maximum de média, d'associations, d'élus..."

Signer la pétition

Qui s'y frotte s'y pique (123)

Merci chaleureux à JC Curé. Lire l'article sur le sujet sur le blog Liverdun.

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Frouard, établissements Munch. Architecte Jules Criqui (1960).

Merci à Dadu Jones

Qui s'y frotte s'y pique (121)

Liverdun: ancienne maisonnette de l'entrée du parc régional (route de Frouard) aujourd'hui salle de l'association des Amis du Portugal.

Merci à Jean-Claude Curé pour la photo.

Toul- Collégiale Saint Gengout

Pour ceusses qui ont cru voir un vrai pigeon dans mon précédent billet, voici la preuve que celui-ci est de pierre :

Les vrais pigeons, ils préfèrent les gargouilles.

Et deux photos de la tour nord, la seule qui a été terminée, qui montrent qu'on a enlevé la vieille pendule :

Il faut avouer qu'elle était très défraîchie.

L'intérieur est aussi joli que celui de la cathédrale Saint-Étienne. Pierre Perrat, architecte des cathédrales de Metz et de Toul ne lui est pas totalement étranger.
Les vitraux du chœur datent de la fin du 13ème siècle. Ils étaient alors les plus grands en Lorraine. Dans le vitrail central, sous la rosace avec un Christ et des anges, les 15 médaillons de gauche représentent la vie de saint Gengoult qui, comme chacun ne le sait peut-être pas, est le patron des maris trompés. Que voulez-vous, on n'épouse pas sans risque une jeune et jolie personne réputée pour ses mœurs légères, sans en subir les conséquences si l'on part en guerre pour de longs mois ! Si ça vous intéresse, on trouve sa biographie ici.

Dessus d'hôtel du transept nord :

Vade retro, satana !


Derrière ces portes, des voleurs cherchaient un trésor caché, ils ont trouvé une peinture sur un mur ; j'ai davantage flaché sur les portes que sur la peinture !

(Photos de février et avril 2009, janvier 2010 et novembre 2011)

La collégiale Saint-Gengoult mérite une visite détaillée. Elle n'est malheureusement ouverte que pendant la saison estivale, du début du mois de juillet aux journées du patrimoine, et lors de visites guidées occasionnelles... De jeunes guides particulièrement motivés vous en dévoileront les trésors et les mystères. Sinon, on peut y accéder quand il y a des offices.