Ourches est un village paisible sur la rive gauche de la Meuse. Le fleuve encore tout jeune serpente paresseusement dans une vallée assez large et plate. Pour franchir la Meuse depuis Ourches, une route passe sur un superbe pont métallique dont j'ai parlé à plusieurs reprises sur ce blog. Puis la petite route bordée de vieux frênes traverse les prés. Elle permet d'accéder à une route fréquentée qui emprunte la vallée sur la rive droite de la Meuse, reliant du sud au nord Neufchâteau à Verdun, via Vaucouleurs et Commercy.
L'endroit semble paisible, mais en hiver, la Meuse prend facilement ses aises et inonde amplement la vallée. La petite route est alors submergée et impraticable. Pour aller travailler, les habitants doivent alors faire un grand détour. L'un d'eux nous racontait comment, il n'y a pas si longtemps, son aïeul passait sur la route inondée, vêtu d'une combinaison de pêcheur, pour aller travailler à la carrière sur l'autre rive. Traversée qui n'était pas sans risques, le courant pouvant être violent. Mais il connaissait le terrain par cœur !
La carrière en face ronge la colline. Elle est située sur le territoire de Saint-Germain, le premier village en amont. Solvay y exploite les calcaires purs de l'Oxfordien (Argovo-rauracien) pour l'industrie chimique. Les produits tamisés sur place sont transportés par voie de chemin de fer jusqu'à l'usine de Dombasle. Cette exploitation a succédé à la carrière du plateau de Maxéville dont les plus de vingt ans se souviennent avec nostalgie des bennes du transporteur aérien.
La monstrueuse trémie où s'effectue le chargement des wagons
Le site de l'académie Nancy-Metz, bien fait comme toujours, nous présente une
description complète du site et de l'exploitation.