lundi 31 août 2009

Bitche

La Moselle a une forme très particulière qui s'explique par l'histoire chaotique des départements de la Meurthe et de la Moselle que le traité de Francfort (10 mai 1871) a totalement remaniés.
Tout là-haut, au nord-est du département, aux confins de l'Allemagne et de l'Alsace, se trouve le Pays de Bitche, protubérance dans le Bas-Rhin, à moins qu'on ne considère à l'inverse que le Bas-Rhin ne soit une saillie du Bas-Rhin dans la Lorraine ! Tout est relatif, je ne réécrirai pas l'histoire.
La petite ville de Bitche est plaisante et dominée par une imposante citadelle… Vauban est passé aussi par là !

Quand on sort d'un fort de la ligne Maginot, on se dit qu'au moins, sous Vauban, on dominait l'adversaire au lieu de s'enterrer dans des trous sombres pour attendre l'ennemi !



Un petit air alsacien…

…un petit air art nouveau.

CETTE MAISON TIENT DANS LA MAIN DE DIEU.
DIEU LA PROTÈGE DE L'EAU ET DU FEU.

Ça ressemble à de l'allemand, mais ça n'est pas de l'allemand ! J'ai été étonnée, venant du sud de la Lorraine, d'entendre parler ici patois même par une population jeune alors que dans le Toulois, on utilise le français depuis des lustres, avec parfois seulement un léger accent et quelques mots bizarres !
J'admire la capacité des gens à parler couramment deux langages !

Ha ! délicatessen ! Jeunet serait-il passé par là ? Et la preuve qu'on est en Lorraine !



"Je mords derrière comme devant".

dimanche 30 août 2009

Coucou... encore !



Sauf que là, on est dimanche, qu'il fait beau, que c'est encore un peu les vacances, alors je me suis mise au vert !

Toc, toc, toc !


C'est à Lunéville, avec un petit air de famille avec le heurtoir de Nancy !

Les "L" inversés : y aurait du Léopold derrière cela que ça ne m'étonnerait pas du tout !

vendredi 28 août 2009

Mal...pierre et Bonne...fontaine

- En amont, le vallon s'appelle "les Fonds de Toul", puis plus loin "Vallon de Bellefontaine". C'est une vallée très encaissée dans le plateau de Haye. On y accède depuis le giratoire situé derrière "les Baraques" ou depuis Champigneulles. J'avais le souvenir d'un chemin de terre, c'est dire que je n'étais pas passée dans le coin depuis longtemps ! Aujourd'hui goudronnée, la petite route sinueuse est très fréquentée.
- Première station à La Malpierre.
Ce lieu isolé à deux pas de Nancy qui fut aussi un champ de tir a un nom prédestiné et maudit ! Un monument y a été érigé à la mémoire des résistants fusillés là par les nazis et porte l'inscription "Ici les Allemands fusillaient les soldats de la Résistance qui ont espéré et combattu. Passant recueille-toi."
Une pancarte incite ledit passant à respecter le site qui fut le dernier que les victimes ont vu. La précision est-elle bien superflue ?
On ne sait au juste combien il y eut de fusillés, mais ils auraient été une soixantaine à périr tragiquement ici après être passés pas le centre d'Écrouves.

- Derrière la clairière, deux vallons très encaissés s'enfoncent dans la forêt. Dans le plus septentrional," vallon de Saint Barthélémy", un ruisseau sec en cette période témoigne de la furie que les eaux peuvent y avoir ! Le lit est une véritable gorge profonde aux dalles calcaires glissantes, humides et moussues ! Il y règne une ambiance très particulière, qui pourrait être mystérieuse si l'on n'entendait le flux permanent de la circulation sur l'autoroute et sur la route qui passent juste au-dessus et si l'abondance de détritus divers ne souillait le sous-bois !
Lupa y cherchait une petite fougère (Asplenium viridis) signalée en 1883 par l'éminent botaniste nancéen Dominique-Alexandre Godron (1807-1881), mais il n'a trouvé que l'Asplenium trichomonas, une fougère similaire.

- La route dite "du Pont des vaches" descend le vallon jusqu'à Champigneulles et longe quelques étangs plus ou moins visibles. Bonnefontaine devient Bellefontaine.

- Dernière étape à Champigneulles où nous explorons la zone humide de Talinté. Ancien étang, ancienne pisciculture, la zone a été sauvée in-extrémis des projets d'urbanisme de la municipalité grâce a son classement en ZNIEF. Mais le maire n'aurait pas trop été difficile à convaincre du fait de la présence d'une fougère de marécage (Thelypteris palustris) dont c'est ici le site le plus remarquable de Lorraine et que Lupa n'a pas eu trop de difficultés à localiser.


- L'ensemble est un vallon froid avec sa flore spécifique, comportant des plantes rares, reliques de l'époque glaciaire

Asplenium trichomonas (Photo de Paul Montagne)

Subtilité qui différencie les deux espèces : l'une a pétiole et rachis noirs, l'autre les a verts…

jeudi 27 août 2009

Vaudémont

Si vous allez à Vaudémont, poussez à côté de l'église la vieille porte du cimetière qui grince de ses vieilles articulations rouillées. Vous pénétrez alors dans un paisible cimetière ombragé d'arbres séculaires. Le lieu n'est pas triste du tout ! Il parait même que la mairie est assaillie de demandes de gens qui souhaitent venir ici pour leur dernier repos.

Au milieu des tombes antiques aux croix de guingois, trône une surprenante sépulture surmontée d'une authentique croix celtique.

Celle-ci est la dernière demeure d'un député du Toulois et du Xaintois qui semble bien catholique si on en croit son épitaphe :

ICI A DEMANDÉ
À REPOSER DANS
L'ATTENTE DE LA
RÉSURRECTION
FRANÇOIS
VALENTIN
1909-1961
DÉPUTÉ DE TOUL
ET DU XAINTOIS
PRÉSIDENT DE LA
COMMISSION DE LA
DÉFENSE NATIONALE
ET DES FORCES ARMÉES
SERVITEUR DE DIEU
ET DE LA FRANCE
IL REPRÉSENTA
LA LORRAINE
AU PARLEMENT
AVEC SA FOI ET
SON AMOUR DE LA PATRIE
IL A VÉCU EN DRO… (?)

SEIGNEUR PRÉSERVEZ
DU MAL CEUX QUE VOUS
M'AVIEZ DONNES ET
DONT J'AVAIS LA GARDE

En Meuse





La Meuse fut douce à mon enfance. J'ai passé les merveilleuses années de la communale sur les rives de l'Orne. À Buzy, la rivière n'est encore qu'un ruisseau, mais avec des trous suffisamment profonds pour que j'y apprenne à nager, entre les roseaux et les nénuphars.

Parisienne de naissance, j'adoptais sans crainte la compagnie des vaches dont le nombre était plus élevé que celui des habitants. C'étaient alors exclusivement de belles vaches noires et blanches de race "frisonne" auxquelles on ne coupait pas encore les cornes. Je dis avec fierté que j'ai gardé les vaches, bien que ce soit partiellement inexact : mes amies étant en majorité des filles de cultivateurs, je les accompagnaient quand elles gardaient leur petit troupeau familial sur les pâquis communaux non clos. Parfois, nous "allions aux vaches". Celles-ci étant traites deux fois par jour, il fallait aller les chercher au pré pour les ramener à la ferme où avait lieu la traite, quelques fois encore manuelle. Puis les reconduire au pré. Pendant les vacances, c'était le rôle des enfants. Nous y allions à plusieurs car le plus dur était d'empêcher le troupeau de descendre dans l'Orne où elles se rafraichissaient les pattes avec délices et d'où il était très difficile de les faire sortir. Nous n'avions pas toujours le droit d'emmener le chien de la ferme, pourtant il était une aide précieuse. Sa technique qui consistait à s'accrocher à la queue de bêtes était d'une redoutable efficacité !

Je n'ai jamais su si c'était à cause de la race des vaches que beaucoup de familles du village s'appelaient "Frizon" ?









(Ourches 55 - août 2009)

mardi 25 août 2009

LE canal

Celui de la Marne au Rhin, bien sûr !

Il passe à Toul, effectivement, mais aussi à Nancy, après avoir fait trempette dans la Moselle et fait un petit bout de chemin côte à côte avec la Meurthe. Enfin, moi, je le vois dans ce sens là, car Toul est le centre de mon monde, mais vu le sens du courant, c'est plutôt le contraire qu'il faudrait dire.

Voici une petite promenade citadine, mais néanmoins bucolique, entre le port de Malzéville et le Port Sainte Catherine.

Port de Malzéville vu de la passerelle où j'ai un idiot de vertige irraisonné et irraisonnable !



On se retrouve sur le chemin de hallage qui domine la rue Oberlin.

Une vue magnifique sur l'ancienne usine Alsthom où il y a de sympathiques manifestations dont j'ai déjà eu l'occasion de parler (expositions, p'tit bazard…) et au-delà, les cathédralesques Grands Moulins que je ne suis pas seule à admirer.







La rue est bordée de petites maisons modestes et de géants dont l'histoire n'est pas indépendante des Grands Moulins Villegrain.
Certains d'entre vous n'auront pas manqué le photographe, qui a réussi à trouver ici une plante qui lui manquait : Berteroa incana ou Alysson blanc.










De chaque côté du pont levis de la rue Bazin, il y a des bateaux arrimés plus ou moins temporairement aux bites des quais. Ce sont surtout des péniches.



Et ce curieux bateau, une maquette réalisée dans son jardin par un Lorrain passionné.

lundi 24 août 2009

Toc, toc... entrez donc !

Ces 2 photos ont été prises l'une samedi, l'autre dimanche en des lieux différents.
J'en constate seulement la très grande ressemblance. Si quelqu'un avait une explication...

Rue des Carmes


Rue de la Source

samedi 22 août 2009

Un musée et une faïencerie

La ville de Toul peut se vanter de la qualité de son "musée d'art et d'histoire". Pourtant, celui-ci est un peu à l'étroit dans ses murs.
Une possibilité d'extension est apparue en début d'année avec la mise en vente de la maison voisine et "le musée" (mais qui se cache derrière cette appellation ?) aurait aimé y placer ses collections.
Or, dans un premier temps, la municipalité n'aurait pas souhaité en faire l'acquisition. Son coût d'acquisition (moins de 300 0000 euros je crois ?) et de réhabilitation ayant été jugé exorbitant, et excessif en regard à la fréquentation de l'établissement.

!!!.......

Je dis bien "aurait", car ce sont des informations confidentielles que je ne voudrais pas trahir.

Il semblerait que la prise de conscience ait évolué, et que l'éventuel rachat du bâtiment soit envisageable, mais je n'en sais pas plus.

Certes, j'ignore l'état du bâtiment, le coût de sa réadaptation en musée, les possibilités d'aides financières et subventions, mais je me permets de penser très fort qu'une telle opportunité n'est pas près de se re-présenter et qu'il serait dommage de ne pas la saisir.

(Remarques qui n'engagent que ma propre responsabilité.)


En face, le musée. Sur la droite la maison en question. Comme elle s'intègrerait bien aux bâtiments actuels !

(21 août 2009)



Un autre crève-cœur patrimonial est l'état de l'ancienne faïencerie de Toul-Bellevue ! J'en ai déjà fait état par ailleurs.
Mise en évidence par un défrichage récent précédant un projet de construction, on peut se demander quel est l'avenir de ce qu'il en reste !
Site privé, non classé, on peut redouter le pire, alors que deux des trois fours y sont encore relativement préservés.
Certes, il y aurait du travail mais d'autres lieux comparables sont des merveilles : je pense à Nidervillers.


(20 août 2009)

jeudi 20 août 2009

Mirabelles

Je ne vais quand même pas laisser filer le mois d'août sans quelques petites mirabelles !
Car hélas, les 2 mirabelliers du jardin ont fait la grève ce printemps…. Après deux années désastreuses dues aux intempéries, c'est un peu triste et on n'allait quand même pas passer à côté du fruit emblématique de la Lorraine !
Heureusement, les côtes de Toul sont bien pourvues cette année et, malgré la grêle de la semaine dernière qui a bien endommagé les vignes, celles de Bruley et de Lagney sont au rendez-vous, jolies et goûteuses à souhait.
J'en ai rapporté surtout pour la confiture… que les enfants mangeront plus que moi. J'entends dans la cuisine les pots qui font "clac" en se refroidissant !
La tarte de Marie-Françoise était bien bonne… et la mienne (avec un soupçon de poudre d'amandes pour absorber le jus de cuisson) a été vite avalée !
Avec les belles aux clins d'œil dorés desquelles je n'ai pas su résister et celles délicieusement fermentées et chaudes du soleil caniculaire de ce jour que j'ai ramassées au sol le long des vergers, j'espère que mes intestins vont rester silencieux !
Et puis, s'ils m'embêtent, le remède sera la désinfection avec une gorgée… de mirabelle ! Non, mais ! Je ne vais pas me laisser faire par quelques billes jaunes à points rouges.

Au fait, savez-vous quel est le meilleur moyen de distinguer la mirabelle de Metz de celle de Nancy ?
Celle de Metz (plus petite) a un noyau à faces latérales lisses. Celle de Nancy (plus grosse et à points rouges, plus précoce) a le noyau épais avec surface ridée au point d'attache du pédoncule.
Mais comme à Metz (où la mirabelle a été introduite avant Nancy) on a cultivé aussi de la mirabelle de Nancy (*), la confusion est générale.
Il ne faut d'ailleurs pas se fier à Wikipédia ni au site Tout-metz qui sont un peu inexacts (chauvins ?) sur le sujet.
(*) réf : De la Bretonnerie, 1784.
On lira avec intérêt le livre de Roger Wadier : "LES MIRABELLES, une aventure Lorraine", éditions Pierron, 1991, où les différentes sortes de mirabelles sont décrites… preuves à l'appui.






Derniers "hochages" à Bruley où bien des mirabelles resteront à pourrir dans les vergers ! Dommage que le Toulois, traversé par "la route du vin et de la mirabelle", ne tire pas mieux profit de son patrimoine !

mercredi 19 août 2009

Concurrence déloyale


Ne cherchez pas ce "NA" en Lorraine, il est à Rennes !