Je ne vais quand même pas laisser filer le mois d'août sans quelques petites mirabelles !
Car hélas, les 2 mirabelliers du jardin ont fait la grève ce printemps…. Après deux années désastreuses dues aux intempéries, c'est un peu triste et on n'allait quand même pas passer à côté du fruit emblématique de la Lorraine !
Heureusement, les côtes de Toul sont bien pourvues cette année et, malgré la grêle de la semaine dernière qui a bien endommagé les vignes, celles de Bruley et de Lagney sont au rendez-vous, jolies et goûteuses à souhait.
J'en ai rapporté surtout pour la confiture… que les enfants mangeront plus que moi. J'entends dans la cuisine les pots qui font "clac" en se refroidissant !
La tarte de Marie-Françoise était bien bonne… et la mienne (avec un soupçon de poudre d'amandes pour absorber le jus de cuisson) a été vite avalée !
Avec les belles aux clins d'œil dorés desquelles je n'ai pas su résister et celles délicieusement fermentées et chaudes du soleil caniculaire de ce jour que j'ai ramassées au sol le long des vergers, j'espère que mes intestins vont rester silencieux !
Et puis, s'ils m'embêtent, le remède sera la désinfection avec une gorgée… de mirabelle ! Non, mais ! Je ne vais pas me laisser faire par quelques billes jaunes à points rouges.
Au fait, savez-vous quel est le meilleur moyen de distinguer la mirabelle de Metz de celle de Nancy ?
Celle de Metz (plus petite) a un noyau à faces latérales lisses. Celle de Nancy (plus grosse et à points rouges, plus précoce) a le noyau épais avec surface ridée au point d'attache du pédoncule.
Mais comme à Metz (où la mirabelle a été introduite avant Nancy) on a cultivé aussi de la mirabelle de Nancy (*), la confusion est générale.
Il ne faut d'ailleurs pas se fier à Wikipédia ni au site Tout-metz qui sont un peu inexacts (chauvins ?) sur le sujet.
(*) réf : De la Bretonnerie, 1784.
On lira avec intérêt le livre de Roger Wadier : "LES MIRABELLES, une aventure Lorraine", éditions Pierron, 1991, où les différentes sortes de mirabelles sont décrites… preuves à l'appui.
Derniers "hochages" à Bruley où bien des mirabelles resteront à pourrir dans les vergers ! Dommage que le Toulois, traversé par "la route du vin et de la mirabelle", ne tire pas mieux profit de son patrimoine !
à la page 38 ,la côte d'Eulmont et j'y vois même un de nos vergers
RépondreSupprimerpage 46 ,la famille de mon oncle de Vandeléville où tu allais en colo...
Ha ! les mirabelles qu'on rapinait (il y a prescription !) sur les mirabelliers des bords de routes dont 99% ont disparu ! (les mirabelliers, pas les routes).
RépondreSupprimerNous étions comme des étourneaux...
les mirabelliers disparaissent quand le remembrement passe !
RépondreSupprimerNon. Les routes ont même tendance a avoir évolué de manière inversement proportionnelle à celle des mirabelliers.
RépondreSupprimerC't'ambiance du verger, punaise... que c'est chouette, quand il fait chaud, que ça tape sous les branches, même, que les guêpes s'entêtent de sucre, qu'on pause au munster et au pif rougeaud, sauciflard, avant de remettre un coup de hochet, de poser une échelle pour d'autres à cause que y'a qu'un seul hochet, et les gosses qui cavalent comme des fous là-d'dans, en pleine bataille de fruits pourris. Et le grand-père qui ratche tout ce qu'il sait pour m'expliquer comment poser l'échelle, comment ne pas tomber alors même que le temps des explications, j'ai déjà terminé la branche, et en fin d'après-midi, l'orage qui gronde au dessus des Hauts de Meuse, qui vient vite, et on range tout à toute vitesse, une cousine qui peste, et qu'elle voulait pas venir de toute façon qu'elle voulait aller traîner avec ses copines et voilà qu'il pleut, le p'tit frère qui marque le coup en lui écrasant une mirabelle trop mûre sur la nuque, et moi qui rit en mâchouillant la peau d'une quetsche parce que c'est acide et que j'aime ça, pendant que les grosses gouttes s'écrasent, et envoient dans les airs la forte odeur des pluies d'été, odeur encore plus caractéristique sous les arbres d'un verger, et sous un mirabellier... Ah! que de beaux moments!