Au milieu des bois, l'ancienne poudrière de Bois sous Roche n'est plus que ruines envahies de lierre. Non loin, le puits est intact. Combien de militaires sont venus ici, bretelles sur les hanches, puiser l'eau avec un seau de fer blanc ?
Imaginer aussi comment les Pierrats firent boire le maire de Chaudeney, pour lui soutirer l'usufruit de la forêt ! Entre les deux villages, la rancœur existe encore…
mardi 30 décembre 2008
samedi 27 décembre 2008
Le choix du sujet…
On peut, comme nous répète Claude B., passer une année ou même davantage sur un même sujet… et se creuser la tête pour l'interpréter de diverses façons.
C'est vrai, ce foutu clocher de traviole est une belle source d'inspiration, en "variant le fond", en changeant de matériel, avec un autre œil !
Le petit dernier (n+1) à peine sec :
Pour ceux qui ne connaissent pas : c'est le clocher de Pierre la Treiche !
C'est vrai, ce foutu clocher de traviole est une belle source d'inspiration, en "variant le fond", en changeant de matériel, avec un autre œil !
Le petit dernier (n+1) à peine sec :
Pour ceux qui ne connaissent pas : c'est le clocher de Pierre la Treiche !
dimanche 21 décembre 2008
Nancy : le P'tit Baz'art
Un marché de Noël qui n'en n'était pas un si ce n'était la date (13 et 14 décembre) et le but (vendre des objets, cadeaux de Noël potentiels).
Ça se passait outre canal, dans le site Alstom. C'est à dire, pour moi, à l'autre bout de Nancy. Pas facile de circuler et de se garer dans un quartier qu'on connaît mal…
Beaucoup d'exposants passaient ici deux jours "en famille" dans un endroit dont on souhaite qu'il ne soit pas en voie de disparition ! Ambiance déjantée, conviviale, gaie, à la fois familiale et jeune, mais où des "vieux "comme moi se sentent à l'aise, enfin, plus à l'aise qu'autour de certains chalets de bois du centre ville.
Il y avait là de vrais artistes et de faux snobs, des photographes et des badauds, des musiciens talentueux mais sans prétention. On y présentait des pièces de théâtre qui se déguisaient en défilés de mode. On y offrait du vin chaud métamorphosé en soupe dont on pouvait déguster une tasse contre l'épluchage d'un légume !
On pouvait y acquérir, ou simplement contempler, des peintures, des sculptures, des poteries, des bijoux, des vêtements, tout un tas d'objets auxquels tout qualificatif convenait sauf celui de "boui-boui" et dont certains étaient là juste pour le fun !
Y passer de trop courts instants comme nous l'avons fait le samedi n'offrait qu'un bref aperçu de l'ambiance et des animations. Mais je présume que ceux qui s'y sont attardés ont pu apprécier un événement dont la magie était probablement aussi dictée par celle du lieu.
Et si les exposants se sont déclarés satisfaits de leurs affaires à l'issue du week-end (enfin, c'est ce qui se dit dans la presse locale), je présume qu'ils ont passé là deux journées agréables. C'était de 14h à minuit le samedi et de 14h30 à 20 heures le dimanche.
Créations de Lisa Coinus mises en scène par Chantal Puccio ! Le "défilé" se termine comme il se doit par la robe de mariée…
Pour le fun ?
Ça se passait outre canal, dans le site Alstom. C'est à dire, pour moi, à l'autre bout de Nancy. Pas facile de circuler et de se garer dans un quartier qu'on connaît mal…
Beaucoup d'exposants passaient ici deux jours "en famille" dans un endroit dont on souhaite qu'il ne soit pas en voie de disparition ! Ambiance déjantée, conviviale, gaie, à la fois familiale et jeune, mais où des "vieux "comme moi se sentent à l'aise, enfin, plus à l'aise qu'autour de certains chalets de bois du centre ville.
Il y avait là de vrais artistes et de faux snobs, des photographes et des badauds, des musiciens talentueux mais sans prétention. On y présentait des pièces de théâtre qui se déguisaient en défilés de mode. On y offrait du vin chaud métamorphosé en soupe dont on pouvait déguster une tasse contre l'épluchage d'un légume !
On pouvait y acquérir, ou simplement contempler, des peintures, des sculptures, des poteries, des bijoux, des vêtements, tout un tas d'objets auxquels tout qualificatif convenait sauf celui de "boui-boui" et dont certains étaient là juste pour le fun !
Y passer de trop courts instants comme nous l'avons fait le samedi n'offrait qu'un bref aperçu de l'ambiance et des animations. Mais je présume que ceux qui s'y sont attardés ont pu apprécier un événement dont la magie était probablement aussi dictée par celle du lieu.
Et si les exposants se sont déclarés satisfaits de leurs affaires à l'issue du week-end (enfin, c'est ce qui se dit dans la presse locale), je présume qu'ils ont passé là deux journées agréables. C'était de 14h à minuit le samedi et de 14h30 à 20 heures le dimanche.
Créations de Lisa Coinus mises en scène par Chantal Puccio ! Le "défilé" se termine comme il se doit par la robe de mariée…
Pour le fun ?
jeudi 18 décembre 2008
Vosges
Une fin d'année 2007 loin de paillettes et des cotillons au dessus de Xonrupt ! L'accès à l'Auberge de la jeunesse fut épique, mais une fois là-haut, qu'est-ce que c'était beau ! Autant dans la grisaille du 31 décembre que sous le ciel tout bleu du 1er janvier… Même (ou surtout) sans skis, ni luge, ni raquettes.
Cette fois, je ne suis pas la denière !
(Merci à Lupa pour les 4 dernières !)
Cette fois, je ne suis pas la denière !
(Merci à Lupa pour les 4 dernières !)
Il a neigé sur le village !
Les quelques menus résidus de neige qui faisaient de la résistance à l'ombre des murets et des mottes de terre ont confirmé l'adage selon lequel la neige qui reste au sol attend la suivante. C'est ainsi qu'hier le ciel a largué de fins flocons saupoudrant le village d'une belle couche de sucre glace qui s'est hélas transformée ce matin en une boue grisâtre. Malgré une température au dessus de zéro, il en reste encore quelques lambeaux glacés sur le mur du jardin et au creux des pierres de la rocaille. Serait-ce l'heureux présage d'un Noël sous la neige ?
Rue de Toul sous la neige (2005)
Rue de Toul sous la neige (2005)
mardi 16 décembre 2008
Pierre la Treiche
dimanche 14 décembre 2008
samedi 13 décembre 2008
Saint Michel contre Saint-Gobain
C'était une froide nuit de décembre. Les quelques degrés sous zéro qu'affichait le thermomètre étaient amplifiés par une petite bise quasi polaire ! Je marchais dans une ville inconnue, hostile et déserte, éclairée seulement par les lueurs orange de quelques réverbères, filtrées par une brume à l'âcre odeur soufrée. Soudain près de moi, une lueur vive et un grondement infernal me firent soupçonner la présence de quelque monstre malveillant.
L'Archange qui est en moi, Saint Michel, bien sûr, s'éveilla aussitôt et une lutte acharnée s'engagea. J'eus fort à faire car des lutins diaboliques sortis de derrière le giratoire vinrent aussitôt à la rescousse du démon.
Je m'en suis sortie cependant très honorablement malgré quelques contusions. Mon menton ressemble à celui de Barbe Bleue et commence à se rapprocher de celui de Barberousse. Ma main droite luit au recto du rouge de l'éosine réparatrice et de celui plus terne de multiples éraflures. Le verso de l'annulaire de la même main présente une teinte indigo d'un plus bel effet. Même camaïeu sur mon genoux droit ! Quant à ma cheville gauche, légèrement enflée mais très douloureuse, elle rejette ses miasmes sanguins sous forme d'un croissant de lune violacé qui en souligne la malléole externe d'une élégante courbe.
Je regagnais dignement, bien qu'en claudiquant, la voiture qui m'attendait un peu plus loin dans le noir. Lupa, seul témoin, pourra confirmer combien le combat fut âpre, mais hélas, du "monstre" je n'ai réussi à fixer que quelques "vilaines" images !
Je suis confuse de ma méprise et d'avoir combattu par erreur un saint, du nom de Gobain, mais qui, j'en suis sûre, renaîtra bientôt de ses cendres.
L'Archange qui est en moi, Saint Michel, bien sûr, s'éveilla aussitôt et une lutte acharnée s'engagea. J'eus fort à faire car des lutins diaboliques sortis de derrière le giratoire vinrent aussitôt à la rescousse du démon.
Je m'en suis sortie cependant très honorablement malgré quelques contusions. Mon menton ressemble à celui de Barbe Bleue et commence à se rapprocher de celui de Barberousse. Ma main droite luit au recto du rouge de l'éosine réparatrice et de celui plus terne de multiples éraflures. Le verso de l'annulaire de la même main présente une teinte indigo d'un plus bel effet. Même camaïeu sur mon genoux droit ! Quant à ma cheville gauche, légèrement enflée mais très douloureuse, elle rejette ses miasmes sanguins sous forme d'un croissant de lune violacé qui en souligne la malléole externe d'une élégante courbe.
Je regagnais dignement, bien qu'en claudiquant, la voiture qui m'attendait un peu plus loin dans le noir. Lupa, seul témoin, pourra confirmer combien le combat fut âpre, mais hélas, du "monstre" je n'ai réussi à fixer que quelques "vilaines" images !
Je suis confuse de ma méprise et d'avoir combattu par erreur un saint, du nom de Gobain, mais qui, j'en suis sûre, renaîtra bientôt de ses cendres.
jeudi 11 décembre 2008
Prix Moselly 2008
Chaque année, le Cercle d'Études Locales du Toulois décerne le prix Moselly à l'auteur d'une nouvelle d'inspiration lorraine. Le lauréat 2008 est monsieur Jean-Zéphyr Idoux pour sa nouvelle " Saint Nicolas 1961".
Le lauréat lit son œuvre au public lors de la conférence de décembre, puis reçoit un chèque de la ville (500 euros) et un diplôme original réalisé par les Amis des Arts du Toulois.
Comme d'habitude, le diplôme 2008 est une réalisation à 4 mains, si j'ose dire, car nous ne sommes ambidextres ni l'une ni l'autre. Et comme nous travaillons sur un grand format (raisin), à part quelques coups de coudes, on ne se gêne pas trop, moi sur la partie gauche et G. sur la droite….
Illustrer le prix n'est pas chose facile. Bien qu'on ait le texte de la nouvelle dès qu'il est choisi, cela ne nous donne qu'une quinzaine de jours pour lire, réfléchir, enfin réaliser, et souhaiter qu'aucune catastrophe de dernière minute ne nous oblige à recommencer.
Notre choix est de coller au plus près au style de l'auteur, et j'avoue que la Clémence de l'an dernier nous avait bien inspirées. Étant cette année de facture plus traditionnelle, la nouvelle nous a dicté un graphisme classique et humoristique, genre dessin pour livre d'enfants des années 60 : époque à laquelle l'histoire se déroule.
Espérons que Monsieur Idoux qui pratique également la sculpture et la peinture, aura apprécié. Nous nous amusons du fait que, s'il ne lui plait pas et vu le format, il aura du mal à trouver un coin discret pour l'afficher, s'il l'encadre!
samedi 6 décembre 2008
Brasserie
Située rue Joly à Toul, cette bâtisse du 19ème en briques rouges et en pierre de taille, a le style de l'architecture du Nord. La façade est ornée de faïences issues probablement de la faïencerie de Toul-Bellevue et portant les armes de Toul et de Lunéville ainsi que des décors végétaux. La brasserie est fermée depuis des lustres mais elle a été restaurée dans son style originel avec conservation intégrale de sa façade.
Son environnement a bénéficié d'une belle réhabilitation de la rue il y a quelques années, pavés et vieilles lanternes lui donnant enfin belle allure.
jeudi 4 décembre 2008
Neuves-Maisons
Les hauts-fourneaux ont tous disparu, mais je me souviens de l'activité des derniers, dans les années 70 : depuis Nancy, surtout quand le ciel était couvert, on pouvait voir dans le ciel la lueur orangée des coulées. Le site industriel qu'on longeait par la route Messein-Neuves-Maisons était impressionnant et dantesque, comme dans toute fonderie. Il est aujourd'hui presque propre ! Les corons tentent de personnaliser leurs façades et l'on expose comme des reliques des instruments de travail relégués au rang d'objets de musée !
Vestiges de l'ancienne usine, quelques vieilles bâtisses en brique rouge salie par les ans et par les activités passées, pleurent le long du canal, entre l'usine blanche de la SAM et les quais de chargement du laminoir aux couleurs vives. Friches industrielles : c'est leur nouveau nom, dans l'attente d'un éventuel passage sous les bulldozers ou d'un quelconque recyclage. Combien de sueur et de souffrances, d'espoir et de grèves y marquèrent la vie des ouvriers métallos de "Neuneu" ?
Quelques dates...
L'usine eut jusqu'à 7 Hauts-fourneaux : le 1er fut construit en 1874 et le second en 1882, le troisième en 1897, les quatrième et cinquième vers 1898. Le 20 octobre 1913 et le 2 mars 1914, deux nouveaux hauts-fourneaux sont mis à feu.
En 1931, les deux premiers hauts-fourneaux sont arrêtés.
La mine du Val de Fer qui fournissait le minerai, jugée insuffisamment rentable, est fermée en 1968.
A partir de 1969, l’aciérie Thomas est transformée en aciérie à oxygène pur et en 1986, le choix s’oriente vers la filière électrique. La vieille aciérie Thomas est définitivement arrêtée. Quelques remous secouent la vallée en 2002 à cause de la fumée des nouveaux fours, mais tout rentre dans l'ordre avec le traitement des fumées et l'usine obtient la certification ISO 9001.
Le SAM de Neuves-Maisons appartient aujourd'hui au groupe italien RIVA et produit des armatures pour béton.
lundi 1 décembre 2008
Plantes toxiques en Lorraine
Cette fois, Lupa s'attaque aux plantes toxiques en Lorraine.
Et vous n'aurez pas d'excuses si vous faites comme ces citadins qui, séjournant près de Neufchâteau (88), se sont retrouvés à l'hôpital pour avoir fait une tarte à la belladone, croyant avoir récolté des myrtilles !
Voici les 3 frises réalisées pour son site (en cours de construction).
La photo du champs de coquelicots (en panoramique) a été prise par Lupa près d'Ailly sur Meuse.
Et vous n'aurez pas d'excuses si vous faites comme ces citadins qui, séjournant près de Neufchâteau (88), se sont retrouvés à l'hôpital pour avoir fait une tarte à la belladone, croyant avoir récolté des myrtilles !
Voici les 3 frises réalisées pour son site (en cours de construction).
La photo du champs de coquelicots (en panoramique) a été prise par Lupa près d'Ailly sur Meuse.
samedi 29 novembre 2008
Bord du canal entre Gondreville et Villey Saint Étienne
Froid vif et beau soleil : beau temps pour une balade ! Le bord de Moselle s'impose, j'ai quelques photos à y faire.
Le chemin passe sur une bande de terre étroite entre Moselle et canal et s'arrête au niveau de Villey Saint Étienne. Terminus ! Le chemin ne va pas plus loin : le canal rejoint ici la Moselle. On se croirait à la proue d'un navire tels Winslet et Di Caprio à l'avant du Titanic. L'eau calme et noire semble froide. Les vestiges noircis du feu de quelque pêcheur ou d'un vieux barbecue entre amis prouve que l'endroit est prisé.
En haut de la falaise, le clocher du village et la "grosse maison" accrochent les derniers rayons du soleil. Le ciel devient turquoise, l'horizon flamboyant. J'aime ces ciels d'automne lorrains avec des arbres noirs en contre-jour.
Nous marchons d'un bon pas, vérifiant l'adage selon lequel le chemin du retour est toujours plus long que celui de l'aller.
Le pêcheur du pont de Fontenoy à plié ses gaules et s'en est allé en compagnie de son clébard allumer un feu qui réchauffera ses doigts engourdis et un reste de soupe, du moins je l'imagine ainsi !
L'éclusier éteint ses lumières après avoir visé dans ses jumelles ce couple un peu fou, à c't'heure, qui passe sur le chemin interdit. 18 heures pétantes ! Il ne fera pas de rab', madame ne serait pas contente !
Vénus s'allume en face de nous, bientôt rejointe par une autre étoile dont j'ignore le nom, puis d'autres plus timides. C'est drôle comme dans la nuit, les bruits ne sont plus les mêmes ! Tel cet avion militaire qui ronfle en faisant le "tour" de Vénus, tel ce brouhaha montant de l'autoroute, telle cette auto qui regagne la ville par la zone industrielle, tel ce train qui file vers l'ouest sans même s'arrêter en gare de Toul !
Il fait nuit noire quand nous arrivons au pont de Gondreville. Ma photo de nuit sera ratée : pas la moindre lueur pour voir sur quel bouton j'appuie, mes réglages au hasard n'auront pas été heureux.
Le chemin passe sur une bande de terre étroite entre Moselle et canal et s'arrête au niveau de Villey Saint Étienne. Terminus ! Le chemin ne va pas plus loin : le canal rejoint ici la Moselle. On se croirait à la proue d'un navire tels Winslet et Di Caprio à l'avant du Titanic. L'eau calme et noire semble froide. Les vestiges noircis du feu de quelque pêcheur ou d'un vieux barbecue entre amis prouve que l'endroit est prisé.
En haut de la falaise, le clocher du village et la "grosse maison" accrochent les derniers rayons du soleil. Le ciel devient turquoise, l'horizon flamboyant. J'aime ces ciels d'automne lorrains avec des arbres noirs en contre-jour.
Nous marchons d'un bon pas, vérifiant l'adage selon lequel le chemin du retour est toujours plus long que celui de l'aller.
Le pêcheur du pont de Fontenoy à plié ses gaules et s'en est allé en compagnie de son clébard allumer un feu qui réchauffera ses doigts engourdis et un reste de soupe, du moins je l'imagine ainsi !
L'éclusier éteint ses lumières après avoir visé dans ses jumelles ce couple un peu fou, à c't'heure, qui passe sur le chemin interdit. 18 heures pétantes ! Il ne fera pas de rab', madame ne serait pas contente !
Vénus s'allume en face de nous, bientôt rejointe par une autre étoile dont j'ignore le nom, puis d'autres plus timides. C'est drôle comme dans la nuit, les bruits ne sont plus les mêmes ! Tel cet avion militaire qui ronfle en faisant le "tour" de Vénus, tel ce brouhaha montant de l'autoroute, telle cette auto qui regagne la ville par la zone industrielle, tel ce train qui file vers l'ouest sans même s'arrêter en gare de Toul !
Il fait nuit noire quand nous arrivons au pont de Gondreville. Ma photo de nuit sera ratée : pas la moindre lueur pour voir sur quel bouton j'appuie, mes réglages au hasard n'auront pas été heureux.
vendredi 28 novembre 2008
Rue de Serre
On pourrait se croire dans une quelconque banlieue isolée, mais non : cet endroit se situe au coeur de Nancy, dans la rue de Serre qui relie la gare et place Carnot. Son enchevêtrement de toits est plutôt pittoresque et ce tag à l'accent enfantin m'évoque ses nombreux frères qui hantent l'autoroute aux alentours ouest de la ville. Y a-t-il un lien ?
Juste en face, une ruelle que je n'ai jamais empruntée tant elle donne l'impression de ne mener nulle part, peut-être à cause des poubelles qui en gardent l'entrée comme une sentinelle et de la grille verte qui en clôt la perspective ? Bizarre que je sois passée tant de fois à côté de ces pavés sans les voir !
Sébastien Bottin, l'homme de l'annuaire, du Bottin mondain, l'ancêtre de pages jaunes, a donné son nom à ce passage. Ne méritait-il que ce lot de consolation ? Merci à Wikipedia qui, via Google, m'apprend que c'était un Lorrain natif de Grimonviller (54) en 1764, qu'il fut aussi prêtre du diocèse de Toul de 1789 à 1794 et que ce brave statisticien mourut à Paris en 1853 !
Juste à côté, ce passage sans nom permet de rejoindre au plus court la rue de la Ravinelle ou le cours Léopold.
Un passage bien tranquille pour faire ses premiers pas dans l'art difficile de la peinture rupestre !
Juste en face, une ruelle que je n'ai jamais empruntée tant elle donne l'impression de ne mener nulle part, peut-être à cause des poubelles qui en gardent l'entrée comme une sentinelle et de la grille verte qui en clôt la perspective ? Bizarre que je sois passée tant de fois à côté de ces pavés sans les voir !
Sébastien Bottin, l'homme de l'annuaire, du Bottin mondain, l'ancêtre de pages jaunes, a donné son nom à ce passage. Ne méritait-il que ce lot de consolation ? Merci à Wikipedia qui, via Google, m'apprend que c'était un Lorrain natif de Grimonviller (54) en 1764, qu'il fut aussi prêtre du diocèse de Toul de 1789 à 1794 et que ce brave statisticien mourut à Paris en 1853 !
Juste à côté, ce passage sans nom permet de rejoindre au plus court la rue de la Ravinelle ou le cours Léopold.
Un passage bien tranquille pour faire ses premiers pas dans l'art difficile de la peinture rupestre !
mardi 25 novembre 2008
Place Thiers, la mal-aimée
C'était une place avec des arbres, peut-être des platanes, ou bien des tilleuls, je ne sais plus au juste. La statue d'Adolphe Thiers* régnait alors sur une armée de voitures très indisciplinées. Dans les rues tout autour, les embouteillages étaient légendaires, passage obligé sur bien des trajets qui n'étaient pas régis par les sens uniques d'aujourd'hui.
Le Printemps s'appelait encore "Les Réunis". Je les traversais pour aller prendre mon train le vendredi soir à la gare toute proche, non sans y acquérir au passage quelque produit utile ou non : ce magasin était alors la caverne d'Ali Baba où l'on trouvait tout ce que l'on voulait, du clou au poids (clin d'œil à Lydie) jusqu'au cadeau introuvable en ville. Saint Séb' n'existait pas : la concurrence était douce.
En face de l'édifice Corbin (Les Réunis), les rotatives de l'Est Républicain offraient une attraction nocturne remplacée par une autre non moins nocturne : à la Taverne de l'Irlandais, on y danse tous en rang chaque jeudi, au son des violons et des guimbardes, dans un sous-sol qui n'est plus enfumé… J'aime y pousser le lourd tourniquet d'entrée et y avaler une bière pas très celtique ou un médiocre thé en attendant l'heure du ciné. La salle au vieux plancher de bois est meublée d'un superbe comptoir dont les chevaux de laiton qui fixent la main courante me fascinent. Quant aux Deux Hémis', je n'y mets plus les pieds depuis les temps très lointains où ma copine au teint basané se fit refuser une consommation.
De l'autre côté de la place, le ciné Thiers et sa salle unique accueillit maintes fois la bande d'étudiants dont je faisais partie. Ce n'était pas un ciné d'art et d'essai, mais on n'y passait pas que des films "grand public", tel ce film japonais dont aucun de nous n'avait compris quoi que ce soit !
La place a perdu ses arbres et son imbroglio de tacots. L'immeuble Thiers a été rasé. Remplacé par un immeuble où les commerces et services ont retrouvé leur place, édifice objet de polémiques, mal-aimé des nancéens.
Nancy n'avait alors pas encore d'autre tour que le building Joffre qu'on n'aimait déjà pas beaucoup. La cathédrale n'avait jamais été coiffée des dômes prévus, non édifiés pour raisons techniques dues à son sous-sol, aussi la ville manquait un peu de hauteur. En faisant abstraction de l'imbattable Haut du Lièvre, évidemment. La tour de la place Thiers voulut donc grimper très haut.
Tour Thiers, tour Frantel, Park Inn, son nom évolue au gré des changements d'enseigne de son hôtel.
Je vais porter outrage à l'opinion publique en disant que je ne la déteste pas ! Le reflet doré de l'Excel sur sa façade un soir d'automne a échappé à mon objectif, pour une fois que je n'avais pas mon appareil sous la main ! Il y a comme cela des photos qu'on regrette ne pas avoir prises et dont il est difficile de retrouver les conditions : heure, lumière, saison.
Quant à la place Thiers, qu'elle est laide aujourd'hui sans ses arbres, malgré ses fleurs, bien que débarrassée de ses Kebabs et sandwicheries aux odeurs de graillon. Même les tentatives de marché de Noël y ont échoué !
Pourquoi est-ce que c'est souvent mieux "avant" ?
(*Et pourquoi diable Nancy honore t'elle une de ses principales places du nom d'un personnage aussi sanguinaire ? Ce patronage ne porte t'il pas davantage ombrage à la place que le skyscraper ?)
Cette carte postale du début du 20ème siècle montre l'ancien l'immeuble Thiers mais je ne suis assez vieille pour avoir connu la place ainsi !
jeudi 20 novembre 2008
Kléber Toul
La zone industrielle de la croix de Metz a été pompeusement renommée "Pôle Industriel et Logistique du Toulois" ! Ne serait-elle plus la zone ?
Le réservoir de Kléber y règne en maître imitant les tours de Saint Étienne qui émergent au dessus des toits de la ville intra-muros. Vu de derrière le transformateur de la route de Villey, il ressemble à la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ! Mais va-t-il exploser et projeter son ammoniaque corrosif sur l'usine éponyme, la faisant disparaître dans une fin apocalyptique ?
samedi 15 novembre 2008
Gondreville
Un village entre Nancy et Toul à urbanisation galopante !
Mais le bas du village est resté rural, avec ses modestes jardins où poussent choux et potimarrons, fleurs et mauvaises herbes.
Il y a là une rivière dont les crues alimentent la vallée de ses limons fertiles.
Enfin, pas tous les ans : heureusement !
Loisirs sur pilotis !
Mais le bas du village est resté rural, avec ses modestes jardins où poussent choux et potimarrons, fleurs et mauvaises herbes.
Il y a là une rivière dont les crues alimentent la vallée de ses limons fertiles.
Enfin, pas tous les ans : heureusement !
Loisirs sur pilotis !