Les vignes en automne, c'est un patchwork d'images et de sensations dont je ne me lasse pas !
Et puis ici, au moins, on ne risque pas de croiser les chasseurs, mais on les entend qui sévissent dans la forêt, en haut de la colline, et leurs tirs lointains viennent à peine troubler le pacifisme de la balade.
Ça sent tantôt la terre humide, la feuille pourrie et l'humus, tantôt l'herbe fraîchement coupée, la pomme ou le moût de raisin fermenté. Sur les ceps tortueux, blondes ou pourpres, les feuilles pudiques ne cachent plus que quelques grappes négligées pas les vendangeurs.
J'ai croisé le petit chaperon rouge et ses grand-mères, des appareils photos en goguette, modestes ou prétentieux, des grolles terreuses, des baskets boueuses, un petit chien blanc, une poussette grincheuse…
J'ai grapillonné quelques grains acides, empli mes poches de quelques pommes luisantes et poires à demi bouffées par les limaces, dédaigné un coprin chevelu solitaire.
Les vignes et les vergers vivaient un jour de grâce ensoleillé où chacun s'affairait, qui pour son plaisir, qui pour l'entretien de son terrain, de son verger ou de sa vigne.
On en deviendrait romantique !
Le Toulois, ses côtes vineuses et les boucles de la Moselle qui hésitent entre l'enserrer et l'arroser, en automne, avec ces couleurs démentielles, il me semble que ça fait partie des plus belles choses que trente ans de Lorraine m'ont offert...
RépondreSupprimerasi es mi tirra
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