jeudi 22 avril 2010
Des images et des fantômes au site ALSTOM
J'ai découvert cet endroit avec une précédente "biennale internationale de l'image". Le lieu et l'événement m'ont immédiatement conquise ! Je n'aurais pas voulu manquer celle de 2010.
Des images dans un fantôme d'usine. Des images accrochées sur des cimaises d'une blancheur irréprochable telles d'autres fantômes. Des cimaises figées dans le grand hall lumineux qui garde la mémoire ouvrière sur ses murs pouilleux et friables et sur son sol noir.
Les fantômes des ouvriers sont eux aussi bien présents et si je n'ai aucune idée de ce qu'était l'intérieur (Gérard va y remédier), je me tourne des films dans lesquels des ouvriers en bleu de travail s'affairent comme des automates. Si je leur donne le visage de mon grand-père, c'est parce que je l'ai toujours vu vêtu du pantalon et de la veste délavés de l'ouvrier, et coiffé de son éternelle casquette.
L'expo était calme mardi après-midi et les visiteurs attentifs malgré les tempêtes, inondations et coulées de laves qui illustraient le thème, admirablement adapté à l'endroit.
Peut-être qu'il y a aussi des trucs que je n'ai pas aimé : l'image, ce n'est pas (ce n'est plus) uniquement de la photo, mais ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est la remarque de ce visiteur s'exclamant : "jamais je n'aurais eu l'idée de photographier cela !".
Faire des images, n'est-ce pas voir et montrer aux autres ce qu'ils ne voient pas, au risque de passer pour un (doux) dingue ?
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