Ho le "vilain" !
C'est la première gargouille anthropoforme que nous rencontrons depuis le début de notre balade le nez en l'air dans le cloitre. Le vilain (ou serf) est un homme pauvre, maigre, les côtes saillantes. Il est assis, presque nu, ne portant qu'une feuille en guise de cache-sexe et une "cagoule" qui lui couvre la tête et les épaules comme celles dont sont généralement vêtus les serfs dans les enluminures moyenâgeuses.
Bouche ouverte, il se tient le menton avec sa main droite, tandis que l'autre est posée sur son genou. Peut-être pleure t-il sur son sort, crachant sa misère par sa bouche grande ouverte ? En tous cas, il regarde avec insistance dans la direction… des 3 autres gargouilles humaines du cloitre que je présenterai sous les numéros 14, 15 et 16.
Son auteur l'a de toute évidence sculpté avec beaucoup de compassion et de tendresse et moi, j'ai beaucoup d'affection pour cet humble personnage.
Le pilier-contrefort à gauche de la dernière baie de la salle du chapitre est dépourvu à la fois de pinacle et de gargouille. On peut se demander s'il y en eut une ? L'évacuation de l'eau y est prévue.
Une frise de feuillage court sous la corniche ; les trois motifs entre les gargouilles huit, neuf et dix sont différents.
De gauche à droite :
Coucou MamLéa,
RépondreSupprimerTu savais qu'il y avait des escargots sculptés dans certaines frises végétales du cloître de la Cathédrale Saint-Étienne de Toul (angle sud-ouest, de part et d'autre de la gargouille à la forme de dragon) ?