
Donc nous voici sur la voie prohibée, coincée entre la falaise et la Moselle canalisée, qui offre une super possibilité de balade sans se fatiguer puisque par définition, le trajet est à plat. Quoi que, marcher sur des traverses à l'espacement irrégulier n'est pas vraiment de tout repos, et le soir, mes mollets étaient un peu raides.
On s'était attendu à croiser quelque reptile dangereux, hôte habituel du ballast, mais nous n'avons rencontré qu'un inoffensif orvet et un lézard pas si timide que ça ! Le bâton de randonneur que j'avais emporté pour un éventuel combat digne de Saint Michel se révéla donc inutile.






Plus très loin de Maron, la vallée commençait à s'ouvrir et l'horizon à s'élargir. Les rives obscures peuplées d'aulnes et de saules noirs au contre-jour se reflétaient dans la Moselle imperturbable. Au loin on apercevait déjà la falaise d'escalade. Une petite barque à moteur remontait un pêcheur au terme de son équipée dominicale. Ha ! Je rêvais qu'il eut capturé l'esturgeon d'une certaine nouvelle…
Les tirs qu'on avait supposé être ceux de chasseurs inaugurant la saison se faisaient de plus en plus proches, mais leur régularité nous fit prendre conscience qu'on s'approchait du ball-trap, ce que confirma bientôt le crépitement des éclats de pigeons d'argile qui tombaient à nos pieds sur le remblai ! Nous fûmes contraints à un prompt demi-tour, mais j'avoue qu'impavide et inconsciente, j'aurais bien continué mon chemin.

Afin de prolonger quelque peu notre virée trop tôt interrompue nous fîmes le détour par la Sabotière, le relais équestre qui domine la vallée tel un poste de garde et où les chevaux dont les têtes sortent des boxes constituent de bien pacifiques sentinelles.


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