Monument réalisé en 1935 par "ceux qui sont revenus".
Le bas-relief en bronze est une pietà allégorique représentant la France et un soldat mort dont le casque évoque le couronne d'épines du Christ.
Georges Ricome (maître d'œuvre) et Maxime Real del Sarte (sculpteur) - 1935
"Qu’est-ce que serait la guerre sans vous, Legallais et Laviolette, sans vous, Butrel et Sicot, qui avez pris votre vie à deux mains, et l’avez haussée d’un élan jusqu’aux lèvres de l’entonnoir, sous les balles ? Je nous revois ; je me vois avec eux, là-haut : et c’est en moi une grande fierté triste, la certitude émouvante d’un pardon... J’ai tiré ; eh bien ! oui, j’ai tiré. Lorsque je m’élançais là-haut, était-ce donc vers la joie de tuer, vers l’Allemand qui allait apparaître ? J’ai obéi. Malgré ma vie, contre ma vie, j’ai fait ce geste monstrueux de pousser ma vie sous les balles, et de l’y maintenir, pendant que mon revolver me cognait le poignet. Il n’y a que nous, que nous : ceux qui sont morts ; ceux qui étaient parmi les morts et qui ont eu, comme eux, le courage de mourir."
Maurice Genevoix, sous-lieutenant du 106e régiment d'infanterie de Châlons - Ceux de 14 - Livre IV - Les Éparges.
LES REVENANTS DU 106 RI
À LEURS CAMARADES DE LA
24ÈME BRIGADE
106. R.I - 132.RI
MORTS POUR LA FRANCE AUX ÉPARGES
SEPTEMBRE 1914
AVRIL 1915
À LEURS CAMARADES DE LA
24ÈME BRIGADE
106. R.I - 132.RI
MORTS POUR LA FRANCE AUX ÉPARGES
SEPTEMBRE 1914
AVRIL 1915
Le bas-relief en bronze est une pietà allégorique représentant la France et un soldat mort dont le casque évoque le couronne d'épines du Christ.
Georges Ricome (maître d'œuvre) et Maxime Real del Sarte (sculpteur) - 1935
"Qu’est-ce que serait la guerre sans vous, Legallais et Laviolette, sans vous, Butrel et Sicot, qui avez pris votre vie à deux mains, et l’avez haussée d’un élan jusqu’aux lèvres de l’entonnoir, sous les balles ? Je nous revois ; je me vois avec eux, là-haut : et c’est en moi une grande fierté triste, la certitude émouvante d’un pardon... J’ai tiré ; eh bien ! oui, j’ai tiré. Lorsque je m’élançais là-haut, était-ce donc vers la joie de tuer, vers l’Allemand qui allait apparaître ? J’ai obéi. Malgré ma vie, contre ma vie, j’ai fait ce geste monstrueux de pousser ma vie sous les balles, et de l’y maintenir, pendant que mon revolver me cognait le poignet. Il n’y a que nous, que nous : ceux qui sont morts ; ceux qui étaient parmi les morts et qui ont eu, comme eux, le courage de mourir."
Maurice Genevoix, sous-lieutenant du 106e régiment d'infanterie de Châlons - Ceux de 14 - Livre IV - Les Éparges.