Excellente idée, à la reconstruction de Toul, d'avoir créé cette place là où il n'y avait pas de place du tout.
vendredi 30 novembre 2012
jeudi 29 novembre 2012
Les Réunis à Toul
200 enseignes des Magasins Réunis se sont réparties sur toute la France. Toul n'y a pas échappé. Ils étaient installés dans un magnifique immeuble Art nouveau construit entre 1902 et 1904 à l'angle de la rue Thiers et de la rue du général Gengoult, et qui valait bien son grand-frère Nancéien.
Mais la malédiction guerrière s'acharnant sur les Réunis, ceux de la cité épiscopale sont détruits lors des bombardements de juin 40. La reconstruction après guerre ne sera pas aussi prestigieuse qu'à Nancy !
Quelques années plus tard, les Réunis de Toul déménagent le long de la RN4 dans un immeuble neuf avec parking souterrain. Ils fermeront au tournant des années 70/80, sans doute en même temps qu'à Nancy. Mais chez nous, pas de "Printemps" ! L'immeuble le long de la RN4 sera occupé successivement par divers magasins de pacotilles et de fringues bon marché, puis démolis pour faire place à un LIDL. Le parking (inondable) n'a pas été conservé.
La bombe allemande était tombée là où il y a maintenant une librairie, derrière la fontaine Curel. Carte datant de peu avant 1967.
La rue Thiers aujourd'hui. L'immeuble des Réunis (sur la droite) a été surélevé sur une partie.
mercredi 28 novembre 2012
Les "Réunis"(suite) : Vicissitudes d'un magasin
Que sont devenus les Magasins Réunis entre le 1916 et 1928 ?
Après les gentillesses chaleureuses du Gros Max datant du 6 ou 16 janvier, le magasin est inutilisable mais la publicité montre que le commerce se poursuit dans deux sites comme l'atteste la pub du Pays Lorrain de 1928.
Le bâtiment à gauche sur la pub que j'avais mise dans le billet (ici) :
...correspond à un immeuble situé dans la rue Saint-Jean, entre la rue Lallement et la rue Clodion, occupé actuellement, entre autres, par la BPL et anciennement par l’Hospice Saint-Charles. Il semble bien que ce bâtiment devait occuper tout le pâté de maison, ait été amputé de la partie située sur l'arrière, vers le quartier Saint Sébastien.
Comme l'atteste cette carte de la collection Pierre Boyer, en 1901, ce grand immeuble cossu au 57 rue Saint-Jean était occupé en 1901 par "La Maison des Galeries Nancéiennes". Concurrente des Réunis ?
C'est donc là que fonctionnent encore Les Réunis au début 1928 ainsi que dans la partie proche de la gare non atteinte par le bombardement. Depuis quand ?
Confirmation sur cette copie de street-vue :
1926 La construction bat sont plein. On espère la réouverture pour 1927... Si possible pour la Saint Nicolas !
Le bâtiment est moderne, mais jugé sans élégance.
Les travaux de construction du bâtiment Art Déco de Pierre Le Bourgeois réalisés par la fameuse entreprise France Lanord et Bichaton sont presque achevés quand l'édifice... s'écroule le 4 décembre 1926, comme un château de cartes, suite à la rupture d'une poutre maîtresse des étages supérieurs.
Tout est donc à refaire !
L'extérieur le nouveau bâtiment Art Déco, ne séduit pas beaucoup le public, mais le bâtiment "d'une solidité à toute épreuve" entre en activité en 1928.
27 septembre 2011, un début d'incendie se déclare vers 11 heures dans les sous-sols nécessitant l'évacuation des deux enseignes.
D'importants travaux sont en cours sur la structure du bâtiment.
- travaux de stabilisation menés en sous-sol réalisés l'an dernier : remplacement de huit piliers porteurs par des "structures métalliques afin de mieux répartir les points de pressions. Et installation d'un système de cales qui permet à la structure de s’adapter au mouvement de terrain".
Chacun sait que Nancy est construite sur une couche argileuse sensible à l'humidité. Il est prudent d'y effectuer des fondations adéquates
- habillage anti feu des structures horizontales
- enfin, en 2013, sont prévus les restaurations de la marquise, du marbre et les éléments de pierre de taille de la rue Mazagran.
Quant au bâtiment situé à l'angle de la rue Mazagran et de la place Thiers, il est revendu à l'Est Républicain en 1929.
Récapitulatif pour situer les lieux :
(Cliquez pour agrandir le plan)
Un grand merci à JCB pour sa précieuse collaboration et son art de dénicher dans Gallica les liens intéressants, entre autres : l'écroulement des réunis, les nouveaux Magasins Réunis de Nancy.
Merci Google Maps et Géoportail..
Cartes postales : collection Pierre Boyer, déjà citée.
Travaux récents : source Est Républicain.
mardi 27 novembre 2012
Banque Renauld
Aujourd’hui BNP à l'angle des rues Saint-Jean et Chanzy. Bel édifice Ecole de Nancy, à visiter lors des journées du patrimoine.
(Le Pays Lorrain - 1928)
lundi 26 novembre 2012
Les Magasins Réunis
C'est à la fin du 19ème (1867) qu'Antoine Corbin fonde les Magasins Réunis et construit en 1883 le magasin près de la gare, à l'angle de la rue du Faubourg Saint Jean, et de la rue Mazagran.
En 1906, son fils, Eugène Corbin, fait appel à Lucien Weissenburger pour en effectuer un agrandissement dans le style École de Nancy alors à son apogée. De grands noms tels que Louis Majorelle, Jacques Gruber (vitraux du tea-room, de la bijouterie et toutes les enseignes des rayons !), Victor Prouvé, et bien d'autres sont associés à cette construction qui sera un des fleurons de l'art nouveau à Nancy. Bientôt en 1913, la tour d'angle du siège de l'Est Républicain et celle des Magasins Réunis se feront un face à face prestigieux, au bout du pont Saint Jean.
Hélas, le 16 janvier 1916, les Magasins Réunis sont totalement détruits dans un incendie, désastre auquel un certain "Gros Max" envoyant ses obus incendiaires sur la cité ducale depuis Moyenvic, n'est probablement pas étranger, ou peut-être s'agissait-il d'un simple court-circuit ?
Une partie des vitraux sauvegardés se trouvent au musée de l'Ecole de Nancy, rue Blandan.
Après la guerre, on reconstruira. Probablement y eut-il des locaux provisoires car le commerce se poursuit ? Bientôt les "Réunis" vont renaitre de leurs cendres avec la construction, au même endroit, d'un immeuble Art Déco, dont l'architecte sera Pierre Le Bourgeois, le même qui avait construit le siège de l'ER dans le style Ecole de Nancy.
La construction des nouveaux Réunis s'étalera de 1926 à 1928, il en résultera un édifice qui ne fera pas l'unanimité chez les Nancéiens.
Depuis, de nouvelles modifications sont intervenues. Le Printemps, la FNAC et des bureaux (espace Corbin) se partagent le bâtiment qui a perdu sa mezzanine, ses ascenseurs et, au dernier étage, son restaurant et sa galerie d'exposition. La galerie Corbin a accueilli pendant plusieurs années les belles expositions de minéralogie de monsieur Titeux dont nous étions fan. A l'intérieur, seul subsiste le bel escalier Art déco.
Il y a actuellement un projet de restauration des extérieurs, passablement dégradés.
Il y a actuellement un projet de restauration des extérieurs, passablement dégradés.
Les premiers magasins Réunis, probablement avant l'extension de 1906, vu l'aspect des étages supérieurs.
Extension des magasins, avec une structure métallique.
D'après ces 3 cartes, on voit que les Réunis occupaient les deux côtés de la rue, dont le bâtiment qui sera plus tard occupé par les rotatives de l'Est Républicain, puis par la brasserie "l'Irlandais".
Tout le quartier était investi par un florilège de grands immeubles Art Nouveau : Réunis, Est Républicain, Banque Renauld, Brasserie Excelsior, Chambre du Commerce... on comprend qu'on n'ait pas eu beaucoup de remords quant à la disparition de la porte Saint Jean détruite au milieu du 19ème !
Après les bombardements. Vue vers l'actuelle place Maginot : on tourne le dos au pont Saint Jean. On y voit sur la droite la tour d'angle de la banque Varin Bernier, (1909 par l'architecte Joseph Hornecker). La structure métallique n'a pas fait un pli !
Les publicités se succèdent de façon étonnante, la même année, dans le pays Lorrain de 1928 :
Sur la première, encore empreinte d'Art Nouveau, on reconnaît, sur la droite, le bâtiment côté gare. Quant à l'autre, je n'ai aucune idée de ce à quoi il correspond.
Trois mois plus tard, apparait la nouvelle publicité, résolument Art Déco, avec l'immeuble tel que les Nancéiens le connaissent aujourd'hui... ici, vu depuis l'actuelle place de la République. La Maison du Café sur la gauche a fait place au Quick.
Place Thiers, années 60.
"Les Réunis" aujourd'hui...
Je n'ai jamais cessé d'appeler ce magasin "les Réunis". Du sous-sol au 3ème étage, on y trouvait de tout, et le restaurant était toujours très fréquenté ! Un vrai magasin digne des ceux de Paris. Le rayon "jouets" en période de Noël était particulièrement bien achalandé et attractif.
Le "Printemps" ne propose plus que de la parfumerie, des vêtements, de la maroquinerie et un peu d'équipement de la maison, le tout sous des enseignes suffisamment luxueuses pour qu'aucun RMIste n'ait l'idée d'y faire des achats. La Fnac s'y incruste avec son entrée sur la partie piétonne de l'avenue Foch, en face du siège de l'ER, qui vient tout juste de fermer ses bureaux.
dimanche 25 novembre 2012
Qui s'y frotte s'y pique (210)
Gravure - Vignette de fin d'article (Cul-de-lampe)
Le Pays Lorrain n°260 - septembre 1928 - page 456
samedi 24 novembre 2012
Qui s'y frotte s'y pique
A l'heure où l'ASNL en pleine débandade essaye de résister à Ajaccio... voici "le chardon rouge", le journal de l'équipe nancéienne.
Je ne fréquente pas les stades, pas plus Picot qu'un autre, mais il parait qu'il est distribué gratos dans les tribunes.
Quant au chardon, rouge ou pas, vu qu'il ne doit pas en pousser beaucoup sur la pelouse synthétique, il ne risque pas de leur piquer beaucoup les mollets, aux joueurs ! Ça les réveillerait peut-être ?
vendredi 23 novembre 2012
Verdun-les quais
Le quai de Londres avec ses terrasses bien sympathiques, le quai de la République avec son imposant mess des officiers qui nous rappelle, si besoin est, que ce fut une ville de garnison.
Et au milieu, coule une rivière... si douce à mon enfance !
Le coq hardi : un très vieux fantasme, mais sa brasserie, le Chantaco, c'est pas mal non plus et plus abordable !
mercredi 21 novembre 2012
mardi 20 novembre 2012
Coq et clocher : Jouy-sous-les-côtes (55)
Le village est regroupé avec Corniéville et Gironville-sous-les-Côtes sous le nom de Géville.
Église de l'Invention-de-Saint-Étienne (*) (Jouy-sous-les-Côtes)-15ème et 16ème siècles.
La tour escalier octogonale et la bretèche portant le blason des ducs Bar, témoignent du caractère fortifié discret de l'édifice.
À l'inférieur, sous les voûtes gothiques, les "attributs" Lorrains : statue (banale) de Jeanne d'Arc et Saint Nicolas assez sympathique sur un vitrail :
(*)L'Invention de Saint Etienne : Quèsaco ?
Ce n’est pas le 26 décembre que saint Étienne a subi le martyre, mais le 3 août, jour où l’Église fête l’Invention de ce saint. Pourquoi cela se fait ainsi, c’est ce que nous dirons quand nous aurons à parler de l’Invention de saint Étienne. Mais disons, dès maintenant, que c’est pour une double cause que l’Église a placé tout de suite après la Nativité du Seigneur les trois fêtes de saint Jean l’Évangéliste, de saint Étienne et des saints Innocents. D’abord, l’Église a voulu adjoindre au Christ ses premiers compagnons ; et la seconde cause est que l’Église a voulu réunir les trois genres de martyres dans le voisinage de la naissance du Christ, qui est la raison première de tous les martyres. Car il y a trois genres de martyres : le premier à la fois de volonté et de fait, le second de volonté et non de fait, le troisième de fait et non de volonté. Or le premier de ces martyres a eu pour premier représentant saint Étienne, le second saint Jean, et le troisième les saints Innocents.
Source Wikipédia
lundi 19 novembre 2012
Fort de Jouy-sous-les-côtes ou fort Raoult
C'est la recherche d'une petite plante par Lupa qui nous a conduits ici. Mais l'opportunité d'une visite guidée par des bénévoles passionnés ne se refuse pas.
Situé sur les hauts de Meuse près de Jouy-sous l'es côtes, il était destiné à défendre l'axe Verdun Toul. À l'heure où le système Séré de Rivières utilisait déjà le béton, celui-ci est une superbe construction toute en pierre de taille.
La voûte du corps de garde
La coursive fait tout le tour du fort
On vous expliquera sur place comment ce type de parement était prévu initialement pour résister aux attaques
Des chantiers internationaux contribuent à la restauration du fort
Et les chèvres entretiennent les "pelouses".
La grise au centre est une chèvre lorraine
La grise au centre est une chèvre lorraine
À la belle saison, diverses animations y sont organisées et la présence dominicale de bénévoles de l'association rend possible des visites intéressantes. C'est gratuit, mais il n'est pas interdit de déposer dans l'urne sa petite obole destinée à l'intervention de professionnels (maçons...).
Pour plus de détails :
- Le site de 2 passionnés des fortifications Séré de Rivières. (Ne pas hésiter de cliquer sur les liens, la documentation photographique est remarquable.)
- La petite plante très rare Asplenium viride