lundi 30 novembre 2009

Gargouille (21/23)




N'est-il pas touchant, cet animal (femelle ?) avec son petit sous son ventre ? Pourtant, tous deux sont armés de dents pointues et de griffes acérées moins avenantes que celles de leur voisin pseudo canin.
Cet animal fantastique possède quatre membres mais également deux grandes ailes d'oiseau. Membrure qui évoque celle des archanges dotés d'ailes d'oiseau plutôt que celle des dragons portant des ailes de chauve-souris.
On peut s'interroger sur le message donné par cette gargouille de belle facture ?

dimanche 29 novembre 2009

Coucou (4)

18 novembre 2009-rue Pierre Hardie

19 novembre 2009-rue Drouas

samedi 28 novembre 2009

Gargouille (20/23)


Cette gargouille ressemble à un chien, mais on admet que c'est un animal fantastique ayant quelque ressemblance par ses oreilles avec une chauve-souris…
Ses dents pointues et ses griffes acérées font-elles vraiment peur, alors que l'animal se gratte familièrement le cou ?
Vu ce qui a été dit sur le chien son voisin (gargouille 19), je vois dans cette sculpture une symbolique plutôt sympathique et peut-être non dénuée d'humour.

Avent

Nous voici entrés dans le temps de l'avent qui correspond chez les chrétiens aux 4 dimanches précédant la naissance de l'enfant Jésus fêtée le 25 décembre pour combattre les rites païens ! Une tradition de l'Avent est associée aux bougies que l'on allume dans certains pays sur des couronnes dites de l'Avent.

Nous y sommes donc en plein et partout les 4 bougies ont été remplacées par une gabegie de lumière et la ferveur chrétienne par une frénésie consommatrice qui dure plus d'un mois avant Noël. Gabegie plus contagieuse que le virus H1N1 puisque même les petits villages qui n'ont aucun commerce auquel donner un coup de pouce accrochent dans leurs ruelles habituellement obscures des guirlandes lumineuses d'un goût pas toujours heureux, guirlandes dont juste un ou deux matous mal voyants apprécient la lueur pour chasser quelque imprudent mulot !

Il y a quelques années à peine, mon petit village s'éclairait d'un timide sapin devant la mairie et de quelques étoiles récupérées parmi celles dont la ville de Toul ne voulait plus. Ces lumières n'étaient allumés que quelques soirées de décembre, en principe à partir de la Saint Nicolas. Si la municipalité dont je faisais partie a cédé à la demande populaire, j'avoue n'y avoir pas été favorable, mais je reconnais avoir été coupable par mon immobilisme...


Dire que je ne participe pas du tout à cette frénésie serait un mensonge ! Il y a la famille et c'est l'occasion rare de nous retrouver tous près de la cheminée, autour d'une table conviviale plus ou moins bling bling selon l'inspiration de l'année !










Mais je ne parlerai pas aujourd'hui du sapin… rrrrrrrrrrô !

vendredi 27 novembre 2009

Neu-neu

Neuves-Maisons en semaine avec "le bruit et l'odeur" ! La ferraille sortie des péniches se déplace d'un tas à un autre grâce aux grappins manœuvrés par trois immenses portiques en action, d'un beau bleu, d'un bleu fané et d'un jaune d'or très botanique !
Mais les appareils photos intriguent : on n'aime pas beaucoup les voir trainer dans le coin et ici, les hommes sont plus efficaces que des caméras de vidéosurveillance !
- Vous êtes qui ?
- Vous photographiez "mes" portiques !
Le monsieur a l'air très "cadre" ! Une courte mais sympathique conversation s'engagera. Bah, avec mon reflexe au cou et mon compact à la main, je n'ai ni l'air d'une espionne ni d'une terroriste… peut-être d'une journaliste qui enquête ?

Plus loin, le long de l'écluse à grand gabarit, Lupa à quatre pattes en train de photographier une petite fleur au sol intrigue tout autant.
- Savez-vous que vous avez ici de plantes qui viennent d'Afrique du Sud ?
Le second bonhomme est imperturbable et incrédule.
- Non, je ne suis pas éclusier, mais on m'a signalé des gens qui photographiaient les péniches !
…Et, après avoir aimablement répondu à nos deux ou trois questions, s'en retourne d'un pas tranquille, vers le parc à ferraille.








De l'autre côté du site sidérurgique bruyant et fumant, le coron attire la grisaille du ciel que de gros nuages gris envahissent donnant avec le vent frais qui s'est levé une ambiance adéquate. Le camion scolaire d'"amitiés tziganes" se rend à l'aire des gens du voyage coincée entre les fours ronflants et fumants et la voie ferrée.
Cela m'interpelle. C'est étonnant de la part d'une municipalité que l'on suppose être "sociale". À moins que ces gens-là ne soient, par opposition aux masses laborieuses locales, considérés comme des fainéants (?), qu'on accepte d'héberger selon les requêtes préfectorales, mais avec un strict minimum d'investissement et de confort ?

Le local de mémoire ouvrière, dans l'ancienne gare, était fermé : il faudra revenir un mercredi !





Ce ne sont pas des décorations de Noël, mais les fruits colorés d'une plante inconnue jusqu'alors (merci Lupa), dans un massif près de la gare où un énorme pied d'artichaut cachait son bourgeon au cœur de ses grosses feuilles.

jeudi 26 novembre 2009

Gargouille (19/23)

Le dernier côté du cloitre est exposé au Nord.



La première gargouille placée à côté du diable est un chien, tout simplement.
Au Moyen-âge, c'est le symbole de la fidélité (alors aux pieds des dames sur les tombeaux) et du courage (aux pieds des valeureux chevaliers).

mercredi 25 novembre 2009

Gargouille (18/23)

Et me voici pour la troisième fois au coin mais quel coin !
Celui-ci, bien à l'ombre au sud-ouest du cloitre, ne reçoit que les pâles rayons du soleil des petits matins d'été. C'est le seul angle occupé par une gargouille…
"Dix-huit" est le diable en personne, représenté sous forme d'une chauve-souris, animal des ténèbres et de la nuit, incarnation du mal au Moyen-âge, maléfique animal de compagnie des sorciers, encore de nos jours entouré de haines et de légendes.
Grandes ailes lisses, peau velue, doigts griffus, il se veut effrayant. Il y a pourtant une lueur d'espoir dans cette gargouille en la présence entre les griffes du mal d'un petit personnage humain muni d'une lance (en forme de croix) qui tente de terrasser son geôlier. Version laïque de Saint Michel ou de Saint Georges puisque l'homme n'est pas vêtu d'un costume de religieux.




Merci à Carpinien de m'avoir signalé la présence de deux escargots dans la frise, juste derrière la gargouille. Je ne les avais pas remarqués ! Curieux animal que ce mollusque qui peut-être déifié ou objet du diable mais est surtout symbole de la Résurrection.



Je ne reviendrai pas sur le dernier angle sud-est, juste au dessus de l'accès au jardin : il y eut une gargouille mais elle a disparu !

lundi 23 novembre 2009

Gargouille (17/23)

Signez-vous : voici un chat ! Griffes sorties et dents pointues.




On peut s'étonner de sa présence dans le cloitre car sa symbolique est proche du diable ! Le chat est en effet lié à l'hérésie. On en a brulé plus d'un et raison de plus s'il était noir, emblème et compagnon des sorcières et des magiciens…
Mais le diable n'est pas loin !

Couleurs de Nancy de l'autre côté du canal

Curieusement, le canal de la Marne au Rhin, et pire, la Meurthe, constituent une frontière naturelle que je franchis très rarement. De ce fait, tout ce qui est de l'autre côté, je ne le connais que ponctuellement. Un merci cordial au copain Dadu pour m'avoir fait découvrir ces banlieues très différentes des banlieues occidentales et méridionales de la ville qui me sont beaucoup plus familières.

Un petit vent glacial soufflait par là dimanche après-midi, mais il y avait de la couleur….

Une jolie péniche bleue sur le canal de la Marne au Rhin à Nancy, au pied de la passerelle Lecreult à côté de laquelle le gros platane avait encore quelques feuilles colorées.


Du rose dans le ciel et sur les immeubles.


Bizarre toutes ces couleurs qui ont été mises au mur de l'école d'Archi : on dirait presque du Mondrian !




Et puis, le turn over des graffs le long de la voie ferrée derrière la MJC Bazin affichait quelques nouveaux "tableaux" de belle facture.








Tandis qu'au loin, toujours majestueux et respectables, les grands Moulins recueillaient les derniers rayons du soleil.

dimanche 22 novembre 2009

Gargouilles (14, 15 et 16/23)

Vers quoi se porte le regard de notre pauvre monsieur dix ? Tout simplement vers 3 humains socialement plus favorisés que lui.

Ils constituent à eux 4 la gente anthropomorphe du cloitre.


(Dessin au crayon- 1999)

Il est à souligner que la gente humaine n'est pas le thème favori dans les gargouilles et que, quand tel est le cas, ce sont généralement des figures grimaçantes.
Au contraire, nos trois lascars ont des visages sereins et délicats.
Contrairement au vilain, aucun ne crache l'eau par la bouche, mais par un objet qu'il tient à l'épaule. Tous trois sont vêtus, ont un chaperon sur la tête et sont chaussés.

Le premier (14) est un bourgeois à genoux portant une cruche sur son épaule droite :







Le second (15) est un moine à genoux lui aussi. Il a sur son épaule gauche une cruche qu'il tient à deux mains :





Le troisième (16) est un chanoine assis de façon peu élégante. Il porte un tonnelet sur son épaule droite qu'il tient de sa main gauche :





Signalons qu'à Toul, le vin constituait un revenu important pour le clergé qui le revendait aux bourgeois. Les meilleures vignes de l'évêque se situent à Lucey, sur un coteau bien exposé portant encore le nom évocateur de "Vignes l'évêque".

jeudi 19 novembre 2009

Sunlight

Cathédrale de Toul :


Et aile Nord de son cloitre :

18 novembre - 10 heures 52

19 novembre - 11heures 33


Faut que j'arrête de fréquenter cet endroit, ou je vais finir par devenir mystique !

mercredi 18 novembre 2009

Gargouille (13/23)

Je suis un singe. Voyez comme j'imite l'homme avec ma main gauche sur mon "visage"...

...et ma main droite posée sur ma fesse !

Au Moyen âge, je symbolise l'homme avili par ses pêchés et ses vices, celui dont Dieu se moque.
N'est-ce pas curieux qu'on m'ait placé entre le vilain et les autres gargouilles humaines dont il ne saurait tarder d'être question ici ?

mardi 17 novembre 2009

Gargouille (12/23)

Je suis une "chimère" ou animal fantastique.
J'ai une tête de cochon, muselée, et mes 4 pattes ressemblent à 4 pieds humains, les postérieurs étant griffus.







Suis-je un pêcheur condamné pour mes fautes et muté en animal "inférieur", par punition et pour l'exemple ?

Certains de mes observateurs voient en moi la réalisation de l'humour de mon auteur : l'artiste qui m'a créé se serait vengé des chanoines commanditaires qui lui auraient empêché de donner libre court à sa liberté d'expression !

Dieu seul le sait… et le diable en rit encore.